jeudi, octobre 31

Les enfants et les personnes âgées peuvent présenter des troubles de la déglutition qui les empêcherait d’avaler certains médicaments.
Si aucune forme annexe n’est disponible, les patients n’hésitent pas à broyer le médicament ou à ouvrir les gélules.
Toutefois, cette pratique comporte quelques risques non négligeables.

Chez certaines personnes, avaler des comprimés ou des gélules peut s’avérer très compliqué. Notamment pour les enfants ou les personnes âgées, qui pourraient avoir des troubles de la déglutition, ou chez les adultes atteints de troubles psycho-comportementaux. Néanmoins, prendre des médicaments n’est pas un acte anodin, et les personnes malades ne peuvent faire l’impasse dessus. Alors peuvent-ils écraser leurs comprimés pour mieux les ingérer sans risque ? On vous explique.

Une efficacité à toute épreuve ?

Pour quelques médicaments, les patients privilégient souvent les formes annexes, comme les médicaments effervescents, en sirop ou les gommes à mâcher. Dans d’autres cas, ils broient les comprimés, à l’aide du dos d’une cuillère par exemple, voire ouvrent les gélules : une fois en poudre, le médicament est plus facile à ingérer. Toutefois, cette pratique comporte quelques risques.

Contrairement aux idées reçues, écraser ou pilonner ses médicaments n’est pas sans risque. Premièrement, ils peuvent avoir moins d’efficacité. En effet, ces comprimés ont la plupart du temps une couche protectrice et la casser ou l’écraser revient à briser la protection du principe actif, qui peut être sensible au contact de la lumière ou de l’air. Le comprimé en question peut alors perdre en efficacité. 

Un médicament sécable ne doit pas être broyé 

De plus, comme le note une étude menée par l’ARS de Bourgogne (nouvelle fenêtre), couper, écraser ou ouvrir un médicament présente des risques de surdosage ou de sous dosage, un « risque de contamination et d’incompatibilités entre broyats successifs » et un risque de toxicité locale pour le manipulateur. Le rapport indique aussi que, contrairement à la pensée collective, un comprimé sécable ne doit pas non plus être écrasé, et « tout ce qui est injectable n’est pas buvable ». 

Il vaut mieux alors se tourner vers une autre forme que les comprimés ou les gélules, si cela est possible, ou du moins de demander l’autorisation à votre pharmacien ou à votre médecin sur cette pratique sur tel cachet. S’il vous y autorise, vous devez quand même faire attention au matériel utilisé. Fini les cuillères, investissez plutôt dans un broyeur, comme un moulin, ou un coupeur de comprimé. Il convient également de ne pas écraser le médicament trop longtemps à l’avance. Un tableau comportant toutes les alternatives et les conditions de pilonnage est à retrouver sur l’étude mentionnée.


Marie BOUISSEREN pour TF1 INFO

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