samedi, novembre 23

En Côte d’Ivoire, la crèche devient de plus en plus une étape incontournable pour de nombreux enfants, bien avant l’entrée à l’école maternelle. Ce phénomène illustre un changement de société où l’augmentation du taux d’emploi féminin était de 51 %, en 2022.

Avec notre correspondant à Abidjan, Abdoul Aziz Diallo

En Côte d’Ivoire, les femmes sont de plus en plus nombreuses à travailler. Ainsi, les familles cherchent des solutions pour mieux concilier vie professionnelle et parentalité. En réponse à cette demande croissante, les crèches et autres structures d’accueil se multiplient dans le pays.

Édith Kobénan, assistante maternelle, dépose son fils d’un peu plus d’un an, dans une crèche de la Riviera Palmeraie. Comme beaucoup, elle a d’abord engagé une nounou pour veiller sur son enfant, mais celle-ci est partie subitement. Sans famille proche pour l’aider, Édith s’est tournée vers cette crèche afin de vaquer librement à ses activités. « Les garderies et crèches sont les bienvenues parce que cela permet aux parents d’envoyer leurs enfants dans un cadre sécurisé. Je suis ravie que l’enfant soit avec des professionnels qui pourront prendre soin de lui jusqu’à mon retour », dit-elle.

Mais ce service a un coût : les frais annuels peuvent grimper jusqu’à 1 million de FCFA, ce qui n’empêche pas leur succès dans la capitale économique ivoirienne.

Selon le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, entre 2023 et 2024, le nombre de crèches et garderies privées en Côte d’Ivoire a bondi de 174 à 254 dont 203 localisées à Abidjan. À cela s’ajoutent près de 300 structures publiques réparties à travers le pays.

Une uniformisation linguistique et culturelle

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