lundi, décembre 22

Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 102 personnes sont mortes samedi 27 septembre dans l’enclave palestinienne. Si l’organe est officiellement sous l’autorité du gouvernement du Hamas, il s’agit d’une source jugée fiable par l’ONU et dont les chiffres sont régulièrement confirmés par des enquêtes indépendantes. L’ONU s’inquiète du tribut payé par les civils palestiniens face à l’intensification des bombardements israéliens.

Avec notre envoyée spéciale à Jérusalem, Amira Souilem

Des appels à partir diffusés sur les réseaux sociaux, par téléphone et parfois même par des lâchers de tracts, couplés à des bombardements intensifs : l’armée israélienne a multiplié les moyens pour vider la ville de Gaza de ses habitants. Selon les chiffres avancés par Israël, 700 000 personnes ont fini par prendre la route de l’exode.

Et pourtant, en route ou arrivés dans les zones présentées comme « sûres », le danger ne faiblit pas. Juchés sur des camions avec le peu d’affaires qu’ils ont pu prendre, dans les allées de marchés ou encore sous des tentes, de nombreux déplacés ont subi des bombardements.

Il y a quelques jours, les Nations unies avaient déjà alerté sur ce qu’elles appellent « l’exode impossible » des Palestiniens à la suite des demandes d’évacuation de la ville de Gaza par l’armée israélienne. Une inquiétude grandissante, car certains Palestiniens ayant répondu à ces appels à aller vers le sud ont malgré tout été visés par des attaques.

Dans les zones « sûres », un Palestinien sur deux tué

Depuis le début de l’offensive sur la ville de Gaza, lancée il y a un peu plus d’un mois, un Palestinien sur deux a été tué dans une zone présentée comme sûre par Israël, selon les chiffres officiels émanant des autorités de Gaza.

Un constat conforté par le British Medical Journal, une revue médicale réputée. Cette semaine, elle a rendu publique une étude faisant état de blessures et brûlures constatées chez les civils palestiniens de Gaza . Selon la revue, ces blessures seraient proportionnellement plus nombreuses que chez les militaires américains déployés en Afghanistan ou en Irak lors des dernières guerres. La cause : des bombardements israéliens « aveugles » sur des zones densément peuplées par des civils.

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