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L’article de la semaine
Pourquoi cet article
Cette semaine nous vous proposons cet article du magazine taïwanais Tien Hsia (CommonWealth Magazine) qui se demande si la Chine n’est pas entrée dans “l’époque des poubelles de l’histoire”. Cette expression peut paraître surprenante, tant la Chine semble avoir acquis un statut de puissance majeure depuis la fin du XXe siècle.
Au regard des arguments développés par la journaliste hongkongaise Zhang Jieping, nous pouvons effectivement nous demander si le modèle chinois, qui allie libéralisme économique et illibéralisme politique, et que l’on a longtemps appelé “économie sociale de marché”, n’est pas arrivé à bout de souffle.
Cette réflexion est très intéressante pour les élèves de première pour illustrer le thème 2 sur les puissances, et en particulier sur les fondements de la puissance chinoise.
S’il ne fallait retenir qu’une citation
“S’il n’est pas tout à fait vrai que nous vivons à une époque des poubelles de l’histoire, il est tout aussi difficile de dire que c’est complètement faux. Ce n’est certes qu’une impression ; mais lorsque tout le monde la ressent, et même y adhère, cela commence à devenir gênant !”
L’expression “l’époque des poubelles de l’histoire” est apparue pour la première fois en février dernier dans le journal d’opinion chinois Jingji Guancha Bao. Depuis, elle a fait tache d’huile et se diffuse massivement sur les réseaux sociaux, surtout auprès des jeunes, malgré la censure très active du gouvernement.
Cette expression désigne le fait que, pour beaucoup de Chinois, leur pays est entré dans une période incertaine dans laquelle ils ne peuvent qu’être spectateur du déclin. En effet, depuis le Covid, la Chine s’est réellement fermée au monde, et la croissance économique a fortement reculé. Il faut ajouter à ce contexte morose la guerre commerciale livrée avec les États-Unis et la confiscation du pouvoir par Xi Jinping.
Malgré la propagande du régime, beaucoup de Chinois ressentent tout de même les effets de ce ralentissement, que ce soit par la montée du chômage ou par la déflation des prix liée à la surproduction.
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