Rome achève le rapatriement de la majeure partie des 295 policiers et des travailleurs sociaux destinés à la gestion des centres de rétention de Shëngjin et de Gjadër. Ces centres, dont la construction et la gestion sont évaluées à près de 1 milliard d’euros sur cinq ans, sont en effet mis à l’arrêt par la justice italienne.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Les groupes de migrants conduits entre octobre et novembre en Albanie, soit 24 hommes, pour la plupart d’origine égyptienne et bangladaise, ont été renvoyés en Italie sur ordre du tribunal de Rome.
Ce tribunal a aussi saisi la Cour de justice de l’Union européenne pour obtenir son avis sur la légalité des centres de rétention en Albanie et de la liste dressée par Rome de 19 « pays sûrs », c’est-à-dire où les droits fondamentaux sont censés être respectés.
Résultat, la délocalisation de migrants en Albanie est bloquée, du moins tant que ne se prononcera la Cour de cassation de Rome à laquelle le gouvernement a fait recours pour vérifier si les tribunaux peuvent conserver leur pouvoir discrétionnaire dans l’évaluation d’un « pays sûr ». Donc, presque tout le personnel italien qui était en Albanie est ramené en Italie.
La Cour de cassation rendra sa décision en décembre. Mais les délais pour l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne seront beaucoup longs.
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