Au lendemain de l’or des garçons, les Bleues du rugby à VII ont parfaitement lancé leurs JO-2024 dimanche au Stade de France, avec deux succès très confortables contre le Brésil et le Japon, sans encaisser le moindre point, et la qualification pour les quarts déjà en poche.
Les septistes françaises étaient évidemment devant la télé samedi soir pour voir Antoine Dupont et sa bande conquérir le titre olympique dans une finale de rêve face aux magiciens fidjiens (28-7).
Un exploit qui leur a donné quelques idées dorées, trois ans après leur médaille d’argent de Tokyo.
« C’est inspirant. On est très heureux pour eux et très heureux pour le rugby à VII », affirme Caroline Drouin. « On a envie de vivre les mêmes émotions qu’eux. Maintenant, ils ont été se le chercher. A nous de faire pareil et d’écrire notre histoire ».
« On veut la même chose, on est jalouses », s’en amuse Ian Jason, qui a savouré l’ambiance. « Le public est avec nous, on le sent clairement et ça nous donne plein de force ».
Contrairement aux Bleus, inhibés par l’enjeu lors de leur premier jour de compétition, les filles n’ont pas du tout été perturbées par l’affluence record (69.000 personnes) pour du rugby féminin, XV compris.
« On a eu l’exemple des garçons, qui nous ont dit qu’ils avaient rarement vu ça », témoigne Joanna Grisez. « Ils en ont un peu fait les frais au début et s’en sont hyper bien servi après. On essaie de suivre leurs pas ».
– « Ça marque les esprit » –
Sous un soleil retrouvé, les vice-championnes olympiques sortantes, très solides en défense, ont d’abord tranquillement disposé des modestes Brésiliennes (26-0).
« C’est toujours particulier un premier match », souligne Grisez, auteure du premier des quatre essais de son équipe. « Il fallait qu’on mette tous les éléments dans le bon ordre. D’abord l’agressivité et ensuite faire notre jeu ».
A la parade, les Bleues ont frappé encore plus fort contre le Japon (49-0) en soirée, avec sept essais, dont un triplé pour Jason, afin de valider sans trembler leur billet pour les quarts de finale lundi soir.
« La journée est réussie, deux sur deux », apprécie Chloé Jacquet. « On n’a pas pris de point, c’est aussi important. Ça marque les esprits ».
Car les filles de David Courteix livrent une bataille à distance avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, victorieuses de sept des huit tournois du circuit mondial cette saison.
Les deux équipes océaniennes ont également impressionné lors de leurs premières sorties, portées par leurs machines à marquer respectives, la prodige australienne Maddison Levi (sept essais) et la Néo-Zélandaise Michaela Blyde (quatre).
La France aura un troisième et dernier match de poule à disputer lundi (15h30) contre les Etats-Unis, un adversaire d’un calibre supérieur au Brésil et au Japon. De quoi monter en puissance avant son quart quelques heures plus tard.
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