Après une cinquantaine d’heures, les chances de retrouver des survivants s’amenuisent.
Le tremblement de terre de vendredi matin a touché une région peuplée de plusieurs millions de personnes au centre de la Birmanie.
Les rescapés vivent dans la crainte de nouvelles répliques, tandis que les secours peinent à atteindre les zones isolées.
Suivez la couverture complète
Séisme en Asie du Sud-Est : la Birmanie appelle à l’aide
Il est 7h30 du matin ce dimanche 30 mars. Des hommes tentent de récupérer un corps sous les décombres d’un immeuble, quand la terre tremble à nouveau, déclenchant un mouvement de panique. Une réplique de magnitude 5 vient de se produire, à 28 km de là. Il fait 40 degrés à Mandalay, la capitale culturelle de la Birmanie, au centre du pays. Des secouristes chinois sont enfin arrivés sur place, pour prêter main forte aux Birmans. Et malgré les heures qui défilent, des blessés sont encore sauvés.
« Ça nous a pris un jour entier d’efforts pour sauver ce monsieur »
Comme un jeune homme de 24 ans. « Ça nous a pris un jour entier d’efforts pour sauver ce monsieur », raconte un pompier birman dans la vidéo en tête de cet article, « il a passé 40 heures sous les décombres ». Les habitants aussi se démènent pour tenter de trouver des rescapés. Brique après brique, un homme continue de déblayer les restes de ce qui était son restaurant. « Il y avait beaucoup de monde vendredi. Ça s’est passé à l’heure du déjeuner. Je ne sais pas s’il reste encore des corps, mais on continue à chercher », explique-t-il.
La ville de près de 6 millions d’habitants est complètement désorganisée. Pas d’électricité, et des communications très compliquées. Notre équipe a pu joindre un coordinateur de Médecins du monde sur place. « On est assaillis de demandes, et les besoins sont énormes dans tout le pays. À Mandalay, l’un des plus grands hôpitaux a été particulièrement touché, donc ils ne peuvent plus soigner à l’intérieur. Les gens sont pris en charge dehors, en plein air », témoigne Jiten Asem. Des vidéos de zones plus reculées commencent à affluer. Comme celles tournées dans un village lacustre à environ 200 kilomètres au sud de Mandalay. Pas d’informations, aucun chiffre, mais les images parlent d’elles-mêmes : très peu de maisons semblent avoir été épargnées.