dimanche, juin 30

La moitié des emprunteurs souscrivant un crédit immobilier pour leur résidence principale achètent pour la première fois, d’après la Banque de France – ils sont donc « primo-accédants ». Une étape importante pour eux mais aussi pour leur banque, les établissements étant particulièrement à la recherche de cette catégorie d’acheteurs souvent jeunes. « C’est l’occasion de fidéliser le client à un moment-clé de sa vie », souligne Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.

Le primo-accédant est en effet souvent en début de carrière, avec des perspectives d’augmentation de revenus. « La banque pourra ensuite lui proposer des produits d’épargne, un crédit auto, etc. », poursuit Ludovic Huzieux, cofondateur d’Artémis Courtage. Autant de façons de rentabiliser la relation et de renouveler son portefeuille de clients.

Les prêteurs accordent donc souvent des conditions spécifiques aux primo-accédants. « Les jeunes ont été les plus touchés par la remontée des taux des crédits immobiliers de ces deux dernières années, qui a fortement réduit leur capacité d’emprunt », rappelle Yoanne Bobe, responsable de l’offre de crédit de La Banque postale. A l’inverse, les emprunteurs déjà propriétaires et revendant leur logement pour acheter plus grand ont généralement dégagé une plus-value importante, ce qui augmente mécaniquement leur pouvoir d’achat immobilier.

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« La Banque postale ne réserve pas ses conditions les plus avantageuses aux emprunteurs à forts revenus, les jeunes à revenus intermédiaires en bénéficient également », poursuit Yoanne Bobe. Dans cet établissement, les moins de 35 ans obtiennent une décote de 0,10 point sur le taux et une réduction des frais de dossier − ils s’élèvent à 0,80 % et à 1 000 euros au maximum au lieu de 1 % et de 2 000 euros au maximum. L’offre est fondée sur l’âge et non sur le critère du premier achat immobilier, mais, dans la pratique, les moins de 35 ans sont le plus souvent primo-accédants.

Marketing ou vrai coup de pouce ?

« L’achat immobilier est un événement complexe et anxiogène, les jeunes accédants ont particulièrement besoin d’être accompagnés à cette étape-clé de leur vie », confirme Fabienne Amblard-Larolphie, directrice du marché des particuliers de la Caisse d’épargne. Cet établissement propose aux acheteurs bénéficiant du prêt à taux zéro (PTZ) de l’Etat un prêt complémentaire à 0 %, plafonné à 20 000 euros. Même principe à la Banque populaire, avec une limite à 25 000 euros, et au Crédit agricole d’Ile-de-France (20 000 euros). Quant aux primo-accédants clients de LCL, ils bénéficient de 20 000 euros à 0 %, qu’ils soient ou non éligibles au PTZ.

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