De nombreuses assemblées citoyennes ou assemblées populaires sont apparues dans les villes et communes de Serbie. C’est une nouvelle forme de contestation contre la corruption et contre le régime au pouvoir, née dans la foulée des manifestations étudiantes contre la corruption, qui sont toujours en cours. Vendredi 21 mars, c’était au centre-ville de Belgrade d’accueillir pour la première fois une de ces assemblées citoyennes visent à combler le manque de démocratie au niveau local.
Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy
Le vendredi 21 mars, dans la capitale serbe, l’assemblée populaire du centre-ville se réunit pour la première fois dans la rue devant la mairie. À l’intérieur se tient le conseil municipal, dominé par le parti du président Aleksandar Vučić.
Nebojsa Milosevic dirige la foule. Il explique ce qu’est l’assemblée populaire : « C’est un exemple de démocratie directe, puisque la démocratie représentative, hélas, ne fonctionne pas en Serbie et que l’État a été kidnappé. Alors, nous les citoyens devons nous organiser en assemblées et prendre des décisions pour l’intérêt public. »
Maya, elle-même manifestante, s’interroge : « C’est notre premier rassemblement. Je ne sais pas comment cela va se passer. Moi, j’en attends un changement social, un changement de la conscience citoyenne. Que les gens comprennent qu’ils peuvent prendre de décisions par eux-mêmes. »
Une assemblée citoyenne prévue par la loi
Lire la suite sur RFI