jeudi, octobre 3

Tout commence par une rumeur. Symptôme de notre époque, produit des réseaux sociaux, elle s’amplifie dans une spirale infernale dont les conséquences peuvent s’avérer dramatiques. Ce mercredi 2 octobre, après plusieurs renvois, le tribunal correctionnel de Paris jugeait un homme de 27 ans, accusé d’avoir menacé de mort le proviseur du lycée Maurice Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris.

Dans cette affaire, tout commence le 28 février 2023. Ce jour-là, le chef d’établissement de la cité scolaire aperçoit trois élèves voilées en train de discuter dans la cour. Il se rend alors auprès d’elles pour leur demander de retirer leur voile. L’une des trois jeunes filles refuse. Le proviseur l’interpelle et la touche au niveau de l’épaule pour qu’elle se retourne. L’élève se met aussitôt à crier, assurant qu’elle a été frappée.

Le lendemain, elle dépose plainte contre le proviseur, l’accusant de l’avoir poussée et tapée. Depuis, la plainte a été classée sans suite par le parquet de Paris, qui l’a considérée comme infondée et dépourvue de tout élément matériel. Trop tard ! En l’espace d’une journée, la rumeur se répand comme une traînée de poudre, y compris auprès de ceux qui n’ont pas vu la scène, mais aussi ailleurs en France, via les réseaux sociaux. Une jeune fille de 17 ans, élève au lycée Ravel, raconte la soi-disant altercation à son grand frère, Ibni-Akram A. Ce dernier poste alors un message caché derrière un pseudonyme sur X (ex-Twitter) : « Ma sœur m’a t […] Lire la suite

Partager
Exit mobile version