dimanche, juin 30

À quelques jours du premier tour des législatives, le scrutin bat des records d’organisation pour distribuer les plis électoraux.
Pour trouver des assesseurs, tout se fait dans l’urgence.

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Élections législatives 2024

Il n’a que quelques jours pour distribuer des milliers d’enveloppes avec, à l’intérieur, les précieux bulletins de vote et les professions de foi de chaque candidat aux législatives. Pour Benoît Van Nieuwenhove, facteur, la course contre-la-montre est lancée pour en glisser dans les boites aux lettres « plus de 1000 sur cinq jours en plus du courrier habituel« .

 

Des tournées plus longues avec un poids supplémentaire. Cette surcharge de travail, c’est ce qui a poussé les syndicats de facteurs à lancer un mouvement de grève national, comme ici, dans le Lot. « Quelques miettes ont été obtenues au niveau national, à savoir le doublement des heures supplémentaires mais la poste s’organise pour qu’il n’y ait pas d’heures supplémentaires de faites« , regrette Virginie Long, factrice, secrétaire départementale adjointe CGT FAPT. Et les facteurs ne sont pas les seuls à subir l’organisation express du scrutin.

J’ai du mal à comprendre ce calendrier

Jeanne Bécart, maire (LR) de Garches dans les Hauts-de-Seine

En mairie aussi, notamment à Bordeaux, les agents traitent 1000 à 2000 procurations par jour, tandis que plus de deux millions ont déjà été établies à l’échelle nationale. Et ce n’est pas tout. Il faut aussi trouver des assesseurs pour tenir les 152 bureaux de vote. Plus de 500 personnes à trouver en moins de trois semaines, en pleine période estivale. Pas le choix, pour remplacer les fonctionnaires en congé, la mairie a dû recruter des intérimaires.

« On avait déjà eu du mal à recruter pour les Européennes et là on refait appel à eux parce qu’il y a encore deux tours des législatives alors qu’on est dans une période très contrainte« , souligne Pierre Hurmic, l’édile (Les Écologistes) de la ville girondine. En tout, pour organiser cette élection, la mairie aura déboursé 280.000 euros.

Un scrutin qui coûte cher et qui tombe au mauvais moment à en croire une élue de région parisienne. « Je comprends l’acte de dissolution en tant que tel qui est effectivement une arme entre les mains du président de la République. En même temps, j’ai du mal à comprendre ce calendrier. On a l’ouverture des Jeux olympiques, je ne pense pas que ce soit une bonne chose« , confie Jeanne Bécart, maire (LR) de Garches dans les Hauts-de-Seine.

Malgré tout, les mairies assurent qu’elles seront prêtes dans trois jours pour accueillir les 49 millions d’électeurs appelés aux urnes.


La rédaction de TF1 | Reportage : Thibaut Petit, Lola Chavy, Nicolas Forestier

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