dimanche, juin 30

S’il y a bien un sujet qui divise, c’est celui de l’école.
La majorité présidentielle, le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national mettent en avant des mesures radicalement différentes.
TF1 se penche sur le coût de ces programmes avec son spécialiste économie François Lenglet.

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Élections législatives 2024

Dans la perspective des législatives, Emmanuel Macron avait indiqué lors de sa conférence de presse du 12 juin qu’il voulait « rebâtir » l’école républicaine, en « redonnant le pouvoir aux professeurs, qui auront plus de liberté pédagogique, et aux directeurs, qui pourront recruter plus librement ». Mais en matière d’éducation, chaque bloc politique a des idées radicalement différentes. 

RN : davantage de profs

Côté RN, c’est une mesure phare du premier quinquennat du chef de l’État qui est mise en avant, à savoir le dédoublement des classes en CP et CE1 dans l’éducation prioritaire que Jordan Bardella entend élargir dès la maternelle. Concrètement, cela veut dire douze élèves maximum par classe dans les réseaux d’éducation prioritaire. Et dans le reste du territoire, moins de 20 élèves par classe à l’école primaire. 

Pour François Lenglet, spécialiste économie de TF1 et LCI, cela représente « deux difficultés ». « La première, c’est qu’il faudrait évidemment davantage de professeurs : 33.000 selon les calculs du ministère de l’Éducation nationale, avec un coût d’1,4 milliard par an. Et la deuxième, c’est qu’on n’est pas sûr de trouver les recrues suffisamment, parce que 33.000, ça représente plus d’une année de recrutement d’enseignants aujourd’hui », explique-t-il dans la vidéo à retrouver en tête de cet article.

Front populaire : la vraie gratuité de l’école

À gauche, le Nouveau Front populaire veut aller encore plus loin que le RN avec 19 élèves maximum par classe, de la maternelle au lycée. Autre mesure choc, le Nouveau Front populaire promet une vraie gratuité de l’école. Que ce soit pour les transports, les fournitures scolaires, la cantine ou les activités périscolaires, les parents n’auraient rien à débourser. Mais cette mesure a un prix. « La gratuité totale, ce serait extrêmement coûteux. Selon les partis de gauche eux-mêmes, ça représenterait 8 milliards d’euros par an. Il faut se souvenir qu’on a aujourd’hui un déficit de 150 milliards chaque année », précise François Lenglet.

Renaissance : l’achat groupé de fournitures

Du côté du camp présidentiel, laïcité et autorité sont au centre des mesures pour l’école. Au programme, la poursuite des réformes en cours, mais avec une nouveauté : Gabriel Attal souhaite que l’État organise des achats groupés de fournitures scolaires en passant directement des commandes auprès des fournisseurs pour en baisser le prix jusqu’à 15 %. Cela représenterait 50 euros d’économies sur les dépenses de rentrée des familles. Est-ce une bonne mesure ? « Potentiellement, c’est une usine à gaz. Il faudrait que l’État s’occupe de regrouper l’ensemble des demandes pour les centraliser. Il faut aussi que la grande distribution accepte de jouer le jeu », répond François Lenglet. 

Quant aux républicains qui refusent l’alliance avec le RN, ils n’ont pas établi de programme clair sur l’école, mais ont annoncé qu’ils souhaitent baisser le nombre de fonctionnaires. 


V. F | Reportage TF1 Julien Roux, Pascal Marcellin, Cécile Maguet

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