samedi, juillet 6

Dans un message sur le réseau social X, accompagné d’une photo de Marine Le Pen, le ministère des Affaires étrangères russes a apporté son soutien au RN.
La députée du Pas-de-Calais a dénoncé sur TF1 une « provocation » voire « une ingérence ».

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Élections législatives 2024

Le message a été posté en anglais, comme pour le rendre accessible au plus grand nombre. Mercredi, sur le réseau social X, le ministère des Affaires étrangères russes a apporté son soutien à Marine Le Pen et à son parti. « Le peuple français recherche une politique étrangère souveraine qui serve ses intérêts nationaux et une rupture avec le diktat de Washington et de Bruxelles. Les responsables français ne pourront ignorer ces profonds changements d’attitude de la grande majorité des citoyens » a-t-il écrit sur le réseau social, le tout, accompagné d’une photo tout sourire de Marine Le Pen.

La députée du Pas-de-Calais n’a guère apprécié l’initiative et n’a pas tardé à réagir. Invitée du 20 heures de TF1, Marine Le Pen s’est largement exprimée sur le sujet.« Je ne me sens absolument pas comptable des provocations russes à l’égard de la France et à l’égard d’Emmanuel Macron » a-t-elle assuré à Gilles Bouleau. « Je peux vous dire que s’ils pensaient qu’ils avaient un intérêt, ils n’auraient pas tweeté. Voilà, donc je pense que c’est une provocation et accessoirement, c’est peut-être un peu aussi une ingérence. Car quand on fait un tweet comme ça, aussi ostentatoire, et aussi provocateur, ça peut s’assimiler à une forme d’ingérence » a-t-elle ajouté. 

« Ce n’est pas le Kremlin qui décide, c’est le peuple français »

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Ce message intervient après d’autres signés notamment par Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, qui avait dit : « Le Kremlin suit de très très près les élections en France. Nous attendons le deuxième tour mais les préférences des électeurs français sont plus ou moins claires pour nous » avait affirmé celui-ci le 30 juin dernier. « Le premier tour (des législatives), de même que les élections européennes de juin, ne peuvent être considérés autrement que comme un vote de défiance des Français à l’égard des autorités actuelles, y compris de la politique extérieure de Paris », avait également déclaré un porte-parole de la diplomatie russe, Andreï Nastassine.

« Mais ici, ce n’est pas le Kremlin qui décide, c’est le peuple français », a répondu le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, au message de la Russie. « Voter RN, c’est voter Poutine. Si certains doutent encore, le parti de l’étranger, de l’autoritarisme, de la trahison des intérêts de la France, des mercenaires de Wagner, de l’abandon de l’Ukraine, c’est le Rassemblement national.  Il a son candidat : Vladimir Bardella », a estimé Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, sur X.


Aurélie SARROT

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