En prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a dit vouloir « clarifier » la situation politique.
Cette clarification a eu lieu aux dépens de son camp.
De nombreux candidats macronistes sont en difficulté pour le deuxième tour des législatives, à l’image de l’ex-Première ministre Elisabeth Borne.
Il faut refaire campagne tout de suite pour espérer remonter la pente, car Élisabeth Borne, arrivée deuxième dans le 6e circonscription du Calvados, dimanche, est en difficulté. Elle qui était largement arrivée en tête il y a deux ans est cette fois-ci devancée par le candidat du Rassemblement national. « Ça fait sept ans que vous marchez dans le mauvais chemin », lui adresse un électeur. « Ça fait sept ans qu’on essaie de corriger des choses qui pour certaines remontent à des décennies », répond-elle. « Bon courage, mais ne comptez pas sur moi », conclut son interlocuteur.
Malgré le désistement du candidat de gauche qui veut faire barrage à l’extrême droite, le Rassemblement national espère surfer sur ce rejet de la majorité sortante : illustré par un chiffre : 164 des candidats macronistes, soit un tiers, ont été éliminés dès le premier tour.
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C’est difficile aussi pour les ministres. Sur 24 candidats, treize sont devancés par le RN ou la gauche et cinq sont même troisièmes. Trois d’entre eux se sont d’ores et déjà désistés : la secrétaire d’État à la Ville, la ministre des Outre-mer, et celle des personnes handicapées. Quant au ministre de l’Intérieur, il arrive en tête, mais talonné par le RN. Alors que peuvent espérer maintenant les troupes macronistes ? Il y a trois ans à peine, ils étaient tous puissants à l’Assemblée, ils prévoient maintenant d’être un groupe parmi d’autres.
