lundi, juillet 1
A l’Assemblée nationale, au lendemain de la dissolution, à Paris, le 10 juin 2024.

Combien de députés seront-ils élus dès le dimanche 30 juin ? Le code électoral prévoit que des candidats peuvent être élus dès le premier tour des élections législatives, à condition d’avoir obtenu plus de 50 % des suffrages exprimés et de franchir le seuil légal de 25 % du nombre des inscrits. La forte hausse de la participation – attestée à la fois sur le terrain, dans les sondages, par le nombre record de procurations et à travers les scrutins déjà ouverts (pour les Français de l’étranger) – rend plus simple le franchissement du seuil de 25 % des inscrits.

Au premier tour en 2022, la participation avait plafonné à 47,51 %. Elle pourrait atteindre entre 61 % et 65 %, selon le dernier sondage Ipsos réalisé pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès, le Centre de recherches politiques de Sciences Po, l’Institut Montaigne, Radio France et France Télévisions, publié le 27 juin.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Législatives 2024 : à trois jours du premier tour, trois grands blocs largement menés par l’extrême droite

L’expérience des précédents scrutins

A l’issue du premier tour, en juin 2022, seuls cinq députés avaient été élus – quatre Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), un Ensemble !. Quatre autres candidats, dont Marine Le Pen (Rassemblement national, RN) dans le Pas-de-Calais, ou Mathilde Panot (La France insoumise) dans le Val-de-Marne, avaient obtenu plus de 50 % des suffrages mais pas 25 % des inscrits, et avaient dû attendre le second tour – où l’emporte le candidat arrivé en tête. Le scénario avait été similaire en 2017, avec quatre élus seulement au premier tour. Dans les deux cas, la faible participation avait rendu plus difficile le franchissement du seuil minimum d’inscrits.

Lire aussi | Elections législatives 2024 : pourquoi la participation et les tractations entre partis sont des enjeux cruciaux du premier tour

En 2012, après la victoire de François Hollande (Parti socialiste) à la présidentielle, la gauche avait obtenu 25 sièges sur 577 dès le premier tour, la droite en avait conquis onze. En 2007, après l’élection de Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire, UMP), 110 députés, tous à droite sauf un socialiste, avaient été élus à l’issue du premier tour, un chiffre particulièrement élevé qui s’expliquait par les scores de l’UMP à l’échelle nationale (plus de 40 % des suffrages) et une participation forte (60 %). La « prime aux sortants », à l’époque, avait bien fonctionné, puisque sur les 110 élus, 93 étaient déjà députés.

En 2002, un scrutin marqué par le choc du 21 avril et la présence de Jean-Marie Le Pen, candidat du Front national (devenu depuis RN), au second tour de l’élection présidentielle, les législatives avaient débouché sur la victoire au premier tour de 58 députés.

Les projections pour dimanche 30 juin

Il vous reste 50.7% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version