mardi, novembre 19

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La transition énergétique et la défense de la biodiversité sont à juste titre au cœur des discussions de la conférence sur le climat entre les pays développés et les pays dits « du Sud », en première ligne face au réchauffement climatique, qui se tient jusqu’au 22 novembre à Bakou. Pourtant, aucun développement durable n’est envisageable sans un investissement beaucoup plus ambitieux dans l’éducation, base de la réussite de toute croissance durable. L’éducation s’avère l’oubliée de la COP29.

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Face aux défis de la transition énergétique, certains prônent la décroissance, établissant un corollaire entre énergie et croissance économique. Pourtant, le moteur premier de la croissance économique n’est pas tant l’énergie, quelle qu’en soit l’importance, mais bien l’éducation. Toutes les études le montrent, le taux d’éducation d’une population est le facteur explicatif premier du niveau de produit intérieur brut d’une nation.

Les énergies et le pétrole apportent de la croissance, mais, comme le montre le syndrome hollandais, ils peuvent aussi déboucher sur des comportements de prédation entravant tout développement inclusif, avec des risques avérés de gouvernance défaillante, de corruption, de violences, voire de dérives autocratiques. Plus encore qu’hier, le développement de l’éducation est donc au cœur d’un développement soutenable. C’est probablement le facteur de croissance le moins polluant et le plus vertueux qui soit.

Un changement mal appréhendé

Si la croissance a bien été soutenue par une consommation accrue d’énergie avec des émissions de carbone toujours plus fortes, il ne faudrait pourtant pas oublier que la richesse créée est le fruit du travail d’une population à la fois beaucoup plus nombreuse et bien mieux instruite. En un peu plus de cinquante ans, la population active mondiale a pratiquement triplé, passant de 1,2 milliard à 3,5 milliards de personnes.

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En 1970, plus de 50 % de la population de plus de 15 ans était réputée illettrée, contre seulement moins de 15 % aujourd’hui. L’élite mondiale, à savoir les personnes possédant un diplôme de l’éducation supérieure (minimum bac + 3), représentait à peine 5 % de cette population, ce qui représente moins de 100 millions d’individus dans le monde, en majorité localisés dans les pays occidentaux et l’ex-bloc soviétique. En 2024, cette élite a été multipliée par dix, avec près de 1 milliard d’individus à travers le monde ayant obtenu un diplôme de l’éducation supérieure. Aujourd’hui, plus de 250 millions d’étudiants font des études supérieures, dont plus de 50 % uniquement en Asie.

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