jeudi, décembre 18

Le Venezuela tient tête face aux pressions américaines. Le président Nicolás Maduro a affirmé ce mercredi 18 décembre que le blocus naval imposé par les États-Unis n’affectait pas les exportations pétrolières, principale ressource du pays. Cependant, il a dénoncé « une menace directe contre la souveraineté, le droit international et la paix ».

« Les opérations d’exportation de pétrole brut et de produits dérivés se déroulent normalement. Les pétroliers continuent de naviguer en toute sécurité », a également assuré la compagnie pétrolière nationale PDVSA. Destiné à frapper Caracas au portefeuille, le blocus a été annoncé par le président américain Donald Trump, qui a massé depuis l’été dernier un important dispositif militaire au large des côtes du Venezuela.

Faire un don défiscalisé ponctuel ou régulier

Au cours d’un appel téléphonique avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, ce mercredi, le président Maduro « a dénoncé les récentes déclarations publiques du président des États-Unis (…) dans lesquelles il a affirmé de manière inacceptable que le pétrole, les richesses naturelles et le territoire vénézuéliens lui appartenaient », selon un communiqué vénézuélien. Les Nations Unies ont appelé à « éviter toute nouvelle escalade ».

En annonçant le blocus pétrolier, Donald Trump a affirmé que le Venezuela avait volé du pétrole et des terres appartenant aux États-Unis, sans étayer cette accusation qui semble liée à la nationalisation de l’industrie pétrolière vénézuélienne dans les années 1970 et à l’obligation imposée aux « majors » étrangères présentes dans le pays de travailler au sein d’entreprises mixtes contrôlées par PDVSA.

Nicolás Maduro « a souligné que de telles déclarations doivent être rejetées catégoriquement par les Nations Unies, car elles constituent une menace directe contre la souveraineté, le droit international et la paix », ajoute le communiqué du ministère vénézuélien des Affaires étrangères, alertant sur les « graves implications pour la paix régionale ».

« Menaces grossières et arrogantes »

Pour justifier son annonce qui a fait monter les prix du pétrole sur les marchés, Donald Trump a également affirmé que le Venezuela utilise le pétrole pour financer « le narcoterrorisme, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements ».

Le déploiement des forces américaines, qui ont bombardé des embarcations dans les Caraïbes ou le Pacifique au nom de la lutte contre le narcotrafic, tuant au moins 99 personnes sans jamais fournir de preuve de leur implication dans un quelconque trafic, « ne fera que s’accroître, et le choc qu’ils subiront sera sans précédent », a encore averti Donald Trump, qui maintient le flou sur une possible intervention terrestre au Venezuela.

Les États-Unis ont annoncé mercredi avoir mené une nouvelle frappe contre un bateau selon eux lié au trafic de drogue dans l’est du Pacifique, faisant quatre morts.

Le ministre de la Défense vénézuélien Vladimir Padrino a affirmé mercredi que l’armée vénézuélienne n’est « pas intimidée » par « les menaces grossières et arrogantes » de Trump. « S’ils agressent le Venezuela, pas une seule goutte de pétrole ne pourra sortir d’ici en direction des États-Unis, pas même une demi-goutte, sous aucun prétexte », a menacé le ministre vénézuélien de l’Intérieur, Diosdado Cabello.

Soumis à un embargo américain depuis 2019, le pétrole vénézuélien, principale ressource du pays, est écoulé sur le marché noir à des prix en dessous du marché, à destination notamment de la Chine.

Trump fait monter d’un cran les hostilités avec le Venezuela avec l’annonce de ce blocus

La rocambolesque fuite de María Corina Machado, Nobel de la paix, ne l’a pas laissée indemne

Share.
Exit mobile version