Le traité mondial sur la protection de la haute mer, adopté en 2023 après des années d’âpres négociations, a désormais le statut de loi internationale et entrera en vigueur fin janvier 2026. Sa ratification vendredi par le Maroc porte en effet à soixante le nombre de pays ayant ratifié le texte, seuil requis par les Nations unies pour qu’un traité entre en vigueur.
“Après deux décennies d’élaboration, [le traité] permet la création de vastes zones de conservation” en haute mer – ces immenses étendues océaniques “situées au-delà de toute juridiction nationale” et couvrant “près de la moitié de la planète”, précise le New York Times.
Le texte doit remplacer la mosaïque de règles existantes, “élaborées par les agences des Nations unies et les organisations industrielles dans des secteurs comme le pétrole, la pêche et le transport maritime”, ajoute le quotidien. Actuellement, moins de 10 % des océans sont protégés par la loi, et leurs défenseurs affirment que cette protection est peu efficace. Le traité vise la protection de 30 % de la haute mer d’ici 2030.
Un bon point pour la diplomatie internationale
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a salué un moment “historique” pour les océans. “Alors que nous faisons face une triple crise planétaire, changement climatique, perte de biodiversité et pollution, cet accord est une planche de salut pour l’océan et l’humanité”, a-t-il dit.
Les écologistes ont également célébré l’entrée en vigueur du traité, “une opportunité de protection qui ne se présente qu’une fois par génération” selon Lisa Speer, directrice du programme sur les océans au Conseil de défense des ressources naturelles (NRDC).
“C’est également un point positif dans un contexte de fléchissement général de l’optimisme quant à la diplomatie internationale et à la coopération entre les nations pour atteindre des objectifs communs”, analyse le New York Times. Le traité “entrera en vigueur au moment même où la haute mer est sur le point de devenir le théâtre d’activités industrielles controversées, notamment l’exploitation minière en eaux profondes”.
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