dimanche, décembre 28

  • Elles s’appuient sur 20 millions de bénévoles et près de deux millions de salariés.
  • On estime que chacun d’entre nous profite en permanence du soutien d’au moins une association.
  • Mais avec la baisse de subventions des collectivités locales, des milliers d’entre elles ne peuvent plus assurer leurs missions.

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À cause de l’inflation, des associations caritatives en difficulté financière

Toujours beaucoup de monde dans cette association, une ressourcerie parisienne. Certains n’achètent qu’ici leurs objets, vaisselle ou vêtements. « Ça, ça vient d’ici, les bijoux viennent d’ici », montre une cliente à la caméra de TF1, en détaillant sa tenue. Pour faire fonctionner cette boutique et celle du Val-de-Marne, il faut 56 salariés, dont plusieurs sont des contrats aidés en grande précarité. 

« En 2017, on avait 14 contrats aidés et à la fin de l’année, on n’en aura plus que deux », explique Delphine Terlissi, la responsable. Sans compter les baisses de subventions du Département : « chaque année, c’est quasiment entre 25 et 50.000 euros qu’on perd ici, à la Petite Roquette », estime-t-elle.

20 millions de bénévoles, 1,8 million de salariés

En caisse, on rencontre Marie, qui fait partie de l’équipe. « Moi, je suis en CDD, donc c’est des contrats assez précaires », rappelle-t-elle, pas certaine que le sien soit reconduit. Ce n’est qu’une association parmi les quelque 1,5 million qui existent en France, dans le social, le sport, la culture ou l’aide aux plus démunis. Elles fonctionnent grâce aux 20 millions de bénévoles et, on le sait moins, 1,8 million de salariés. 

En Gironde, une association pour la culture et le patrimoine voit les subventions du département et de la région diminuer de 10%, au point que 3 des 30 salariés ont dû être licenciés. « On s’est séparés de notre secrétaire comptable, ensuite de l’intendante de notre centre d’accueil, ce qui est très lourd, ce qui oblige à répartir le travail », déplore Marie-Georges Pagel-Brousse. 

Les associations appellent les pouvoirs publics à préserver leurs budgets, au moment où la demande des bénéficiaires est également à la hausse. « Tout le monde est content de trouver des clubs sportifs dans son territoire, d’avoir accès à un comité des fêtes, d’avoir des activités périscolaires pour ses enfants. Le tissu associatif, c’est un trésor national et on n’a pas envie de le voir être sacrifié », résume Claire Thoury, président du Mouvement associatif, au cours d’une manifestation organisée hier à Paris. On estime que chacun d’entre nous, en France, profite en permanence du soutien d’au moins une association.

La rédaction de TF1info | Reportage : Gwenaëlle BELLEC, Anaïs LEBRANCHU, Xavier BOUCHER

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