dimanche, novembre 24

ÉTATS-UNIS – Pour la bonne cause… ou pas. Alors que Donald Trump a déclaré le 18 novembre avoir l’intention de déclarer l’état d’urgence nationale pour mener à bien son projet d’expulsions massives des migrants en situation irrégulière, l’État du Texas compte bien l’appuyer. Ce dernier a annoncé le 19 novembre offrir à la future administration Trump des terres à la frontière avec le Mexique. L’objectif : y construire un « centre de déportations » afin de soutenir le plan du président élu pour l’expulsion de sans-papiers.

Donald Trump élu président : à quoi ressemble son plan d’expulsions massives des personnes sans-papiers

La Commissaire à l’aménagement du territoire du Texas, Dawn Buckingham, a déclaré dans un communiqué qu’elle offrait à Donald Trump quelque 570 hectares de terres publiques à la frontière sud des États-Unis pour « aider son administration à mettre en œuvre ses plans d’expulsion ».

Selon, le Texas General Land Office, le terrain concerné est un ranch acquis en octobre, qui se situe dans le comté de Starr, le long du Rio Grande, frontière naturelle entre les États-Unis et le Mexique.

Dawn Buckingham a écrit dans la lettre que son bureau était « tout à fait prêt » à conclure un accord avec une agence fédérale américaine pour « permettre la construction d’un centre pour le traitement, la détention et la coordination de la plus grande déportation de criminels violents dans l’histoire de la nation ».

La Commissaire Buckingham a également écrit dans une lettre au 47e chef d’État américain, qu’elle a adopté les mesures nécessaires « permettant la construction du mur frontalier du Texas », que Trump veut renforcer.

Trump promet des expulsions records

Donald Trump a promis d’expulser des millions de personnes et de stabiliser la frontière avec le Mexique après qu’un nombre record de personnes ont franchi illégalement la frontière sous l’administration du président Joe Biden.

Il a d’ailleurs nommé Tom Homan à la tête de l’ICE (l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration) qui en était déjà le directeur lors de son premier mandat. Tom Homan avait été à l’origine de la politique de séparation entre les enfants et leurs parents, qui avait fait scandale. Près de 4 000 enfants migrants avaient été séparés de leurs parents, placés en détention.

Le président élu a constamment accusé les sans-papiers d’« empoisonner le sang » du pays, au cours de la campagne électorale, et a dénoncé des crimes violents perpétrés, selon lui, par des migrants. Tout au long de la campagne il a tenu un discours xénophobe, comme lorsqu’il a relayé cette fake news sur les migrants haïtiens de Springfield accusés de manger des animaux domestiques.

Les autorités estiment qu’environ 11 millions de personnes vivent illégalement aux États-Unis, dont beaucoup ont fui la violence ou les difficultés économiques de leur pays. Le plan d’expulsion du futur président devrait avoir un impact sur environ 20 millions de familles.

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