mardi, octobre 22

Un homme de 30 ans, connu pour sa « radicalisation » islamiste et arrêté après avoir attaqué un chauffeur de taxi près du Mans, a été mis en examen et placé en détention provisoire, a annoncé le Parquet national antiterroriste (Pnat).

Le Pnat avait indiqué plus tôt dans un communiqué avoir ouvert une information judiciaire, notamment pour tentative d’assassinat, séquestration et vol, le tout en relation avec une entreprise terroriste, et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Trois personnes de son entourage, un homme et deux femmes âgés de 20 ans à 49 ans, ont aussi été présentées ce lundi à un magistrat instructeur avant d’être mises en examen.

Le suspect est un homme « acquis à l’idéologie djihadiste, qui aurait servi d’intermédiaire dans la recherche d’armes », d’une femme qui, « informée du projet, se serait abstenue de le dénoncer aux autorités » et d’une amie qui semblait « partager son idéologie » et l’a pris « en charge, lui trouvant notamment un logement pour se dissimuler » en région parisienne.

Les gardes à vue des huit autres personnes interpellées ont été levées sans suite à ce stade.

Une « idéologie radicale »

Selon le Pnat, l’homme soupçonné de la tentative d’assassinat, âgé de 30 ans, « était sorti du centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe le 26 juin où il était détenu depuis près de trois ans en exécution de peines prononcées pour des faits de droit commun. »

Au cours de sa détention, il a développé « une idéologie radicale conduisant à sa prise en charge dans un quartier de prévention de la radicalisation violente ».

À sa sortie de prison, une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (Micas) lui avait été notifiée par le ministère de l’Intérieur. Il devait se présenter quotidiennement au commissariat de police proche de son domicile.

Selon les premières investigations, les jours précédant l’agression, il a « acquis des armes en vue de commettre une action violente au nom de l’idéologie djihadiste (du groupe) de l’État islamique dans des lieux publics au Mans ».

« Après avoir constaté la présence de forces de sécurité intérieure lors de repérages, il renonçait à son projet et s’orientait vers l’attaque d’une entreprise », poursuit le Pnat.

Une « blessure accidentelle » selon le suspect

Le 16 juillet, il se « munissait de deux armes à feu et de munitions, d’un couteau, d’une feuille de boucher ainsi que de scotch » puis « appelait une centrale de réservation pour être pris en charge par un taxi ».

« Sous la menace d’une arme de poing, il exigeait du chauffeur de taxi qu’il se rende dans un endroit isolé de La Ferté-Bernard (Sarthe), où il l’entravait avec de l’adhésif ».

Selon la victime, qui a pu s’échapper dans des « circonstances qui restent à préciser », sa plaie au cou a été causée par « la tentative de l’auteur de l’égorger ». Le suspect a pour sa part soutenu « qu’il s’agissait d’une blessure accidentelle due à un mouvement de défense de la victime ».

L’auteur a ensuite pris « la fuite à bord du taxi » et le lendemain matin, est monté dans un train en direction des Yvelines.

Article original publié sur BFMTV.com

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