lundi, octobre 21

Les proeuropéens moldaves viennent de vivre leur nuit la plus longue. Après avoir fait la course en tête toute la soirée, le non au référendum sur le principe d’adhésion de la Moldavie à l’UE n’a cessé de céder du terrain face au oui, pour aboutir à une quasi-égalité.

Lundi matin tôt, le Jurnal de Chisinau ne créditait plus le non que de 50,92 % des voix, après le dépouillement de 96,3 % des bulletins (49,08 % pour le oui).

Concrètement, les Moldaves devaient décider s’ils souhaitaient ou non inscrire l’objectif européen dans la Constitution du pays, protégeant ainsi le processus d’adhésion – entamé en 2022 – des aléas du pouvoir politique.

“Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, la Moldavie a oscillé entre des positions pro-occidentales et prorusses”, rappelle The Guardian, mais sous la présidence de Maia Sandu, “elle a accéléré ses efforts pour échapper à l’orbite de Moscou, en particulier lorsque la Russie a lancé sa guerre contre l’Ukraine voisine”.

Des électeurs très divisés

Mais le résultat extrêmement serré du référendum confirme que “les électeurs moldaves semblent très divisés quant à la volonté d’inscrire dans leur Constitution un engagement irréversible d’abandonner l’orbite russe pour rejoindre un jour l’Union européenne”, note le New York Times.

Le quotidien américain ajoute qu’une éventuelle victoire du non constituerait donc “une victoire significative pour Moscou, et pour ce que les responsables moldaves et occidentaux qualifient d’effort agressif pour influencer le résultat, par une campagne massive de désinformation et un flot de financement illicite visant à acheter des votes”.

Une victoire du non serait en revanche un coup dur pour la présidente moldave. “Mme Sandu et ses partisans espéraient une victoire retentissante du oui, qui aurait signalé une décision claire des Moldaves sur leur avenir”, observe le Financial Times. Un objectif hors de portée, car si le oui l’emporte finalement, ce sera d’extrême justesse.

Le quotidien économique souligne d’ailleurs que les autorités “n’étaient pas obligées d’organiser un référendum sur l’adhésion à l’UE à ce stade du processus, et certains diplomates et observateurs avaient décrit l’opération comme un pari risqué”.

[…] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :

Partager
Exit mobile version