samedi, janvier 4

Sur les écrans ce 1ᵉʳ janvier, l’histoire d’un hippopotame, Pepe, l’un des animaux de la collection personnelle de Pablo Escobar, le narcotrafiquant colombien. Couronné par le prix de la réalisation au dernier festival de Berlin, «Pepe» du Dominicain Nelson Carlo de Los Santos Arias est tout à la fois déroutant et captivant.

L’imaginaire populaire associe l’hippopotame, en raison de sa corpulence, à une forme de nonchalance. L’animal passe des heures à surveiller la surface de l’eau avec juste quatre boules qui émergent, les yeux et les oreilles, et trace son sillon dans l’eau ou la boue. Mais dans ce quatrième long métrage du réalisateur de République dominicaine, point de sillon, seulement des pistes que le réalisateur s’ingénie d’emblée à brouiller.

Un film puzzle

Le début du film donne le ton, sorte de puzzle sonore et visuel : écran blanc sur fond de dialogue en espagnol colombien entre forces de sécurité avant un assaut ; apparition d’un personnage de dessin animé, Pepe Pótamo, le petit hippopotame gaffeur qui voyage en montgolfière, vedette du petit écran dans les années soixante ; images d’archives TV de la mort de Pablo Escobar à Medellin en 1993 ; un phare qui scintille au rythme des balles qui crépitent ; un rythme de percussions sur une peau de tambour… et nous voilà en Afrique australe sur les bords de l’Okavango. Des hippopotames se baignent dans une eau laiteuse et une voix étrange fait des vocalises, monologue tantôt en afrikaan tantôt en mubukushu. « Qu’est-ce que j’ai fait pour être mort », interroge la voix.

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