mardi, décembre 30
Mark Zuckerberg, lors de l’événement Meta Connect, à Menlo Park (Californie), le 17 septembre 2025.

Meta rachète Manus. Un géant du numérique rachète une start-up d’intelligence artificielle (IA). L’acquisition annoncée lundi 29 décembre par les deux entreprises illustre la puissance toujours renforcée des grands groupes de tech dans ce secteur émergent. Le groupe de Mark Zuckerberg a dépensé plus de deux milliards de dollars, selon des sources proches du dossier citées par le Wall Street Journal, pour cette jeune entreprise spécialisée dans les IA capables d’accomplir des tâches.

Manus a la particularité supplémentaire d’être née en Chine. Son rachat illustre la vitalité de l’écosystème d’IA chinois, qui avait notamment fait sensation en janvier 2025 avec le lancement du modèle DeepSeek. Dévoilé en mars, Manus a, comme DeepSeek, fait sensation en proposant un service jugé compétitif face à ceux des Américains comme OpenAI, Google ou Anthropic. Son rachat par Meta intervient dans un contexte de tensions géopolitiques et de rivalité dans l’IA entre les Etats-Unis et la Chine.

En août, l’investissement de 75 millions de dollars (64 milliards d’euros) fait par le fonds américain Benchmark dans la maison mère de Manus, Butterfly Effect, avait suscité des critiques d’élus républicains anti-chinois aux Etats-Unis, soucieux de ne pas voir des acteurs américains renforcer l’industrie technologique d’un ennemi. Mais, depuis, l’équipe de Manus s’est installée hors de Chine, à Singapour. Et elle n’aura plus de liens ou d’activités en Chine, a précisé Meta au média Nikkei Asia. Il restera toutefois à déterminer si le régime de Pékin prend ombrage de cette acquisition d’une start-up nationale par un groupe américain.

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