samedi, mai 18
Sur le front de mer de la promenade des Anglais, quelques heures après qu’un camion a foncé dans la foule qui regardait un feu d’artifice, à Nice, le 15 juillet 2016.

Le procès en appel de deux proches de l’auteur de l’attentat au camion-bélier sur la promenade des Anglais, à Nice, qui a fait quatre-vingt-six morts le 14 juillet 2016, s’est ouvert lundi 22 avril devant la cour d’assises spéciale de Paris.

Les deux accusés, Mohamed Ghraieb, un Franco-Tunisien de 48 ans, et Chokri Chafroud, un Tunisien de 44 ans, sont les seuls des huit accusés de première instance à avoir fait appel. Ils avaient été condamnés à dix-huit ans de réclusion pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Procès de l’attentat de Nice : malgré des « zones d’ombre », un verdict à la mesure du « traumatisme national »

A l’ouverture de l’audience, présidée par le magistrat Christophe Petiteau, les deux hommes se sont contentés de décliner leur identité. Les premiers mots des accusés ne sont pas prévus avant mardi.

L’auteur de l’attentat, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un chauffeur livreur tunisien de 31 ans, a été tué par la police le jour de l’attaque.

Lire aussi | Le profil inédit de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, auteur de l’attentat de Nice

« Les victimes attendent principalement que la cour d’appel confirme les condamnations, voire aille au-delà concernant le quantum des peines », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) l’avocate Olivia Chalus-Penochet, qui représente plusieurs parties civiles. Plus de 2 500 personnes se sont constituées parties civiles. Parmi elles, 230 ont prévu de s’exprimer à la barre.

Neuf mineurs devraient s’exprimer pour la première fois à l’occasion de ce procès. Ils livreront leur témoignage de Nice.

Deuxième attentat le plus meurtrier commis en France

Comme lors du procès en première instance, l’audience est filmée et enregistrée pour les archives. Une webradio permet aux parties civiles qui ne peuvent pas se rendre à Paris de suivre les débats en léger différé.

En rendant son verdict, la cour de première instance avait estimé que Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud avaient participé au projet criminel de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, notamment en circulant avec lui à bord de son camion quelques jours avant l’attentat.

Lors des débats, les deux accusés ont toujours clamé leur innocence en affirmant ignorer tout des projets criminels de l’auteur de l’attentat. Leurs avocats ont dit à l’AFP qu’ils plaideraient l’acquittement.

L’attentat de Nice a été le deuxième plus meurtrier commis en France après les attaques menées contre le Stade de France, la salle de concerts du Bataclan et des terrasses de bars et restaurants à Paris le 13 novembre 2015.

Le Monde Ateliers

Cours en ligne, cours du soir, ateliers : développez vos compétences

Découvrir

Avant les faits, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel était plus connu pour des actes de violence, notamment contre son épouse, que pour sa proximité avec la mouvance djihadiste. Son attaque avait été revendiquée, deux jours après les faits, par l’organisation Etat islamique (EI). L’enquête n’a cependant pas permis d’établir de lien direct entre l’attentat et l’EI. Cette revendication « paraît être davantage une revendication de pure opportunité », a conclu l’enquête.

Le procès est prévu jusqu’au 14 juin.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Procès de l’attentat de Nice : « La jurisprudence antiterroriste va dans le sens d’une sévérité toujours plus grande »

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version