vendredi, septembre 27

Le cours du beurre à la tonne a atteint près de 8200 euros, un niveau historique.
Cette hausse est liée à une maladie qui touche les élevages, la fièvre catarrhale ovine.
L’envolée des cours pourrait cependant être amortie en rayon.

C’est un record historique. La tonne de beurre a atteint 8180 euros jeudi 26 septembre. En un an, la valeur a quasiment doublé, bondissant de 88,5% selon le site spécialisé Les Marchés (nouvelle fenêtre). La raison principale est la multiplication des cas de FCO (nouvelle fenêtre), la fièvre catarrhale ovine, qui touche les élevages de ruminants, y compris les vaches.  

Cette épidémie, qui décime les troupeaux, cause une baisse de la production de lait. « La rentrée apparait incertaine pour la production laitière française. La FCO 3, présente dans d’autres pays européens, affecte déjà leur collecte », indique l’Institut de l’élevage – Idele (nouvelle fenêtre).  

« Une envolée des cours en France et en Europe »

La baisse actuelle de volume de lait a un impact direct sur la production du beurre. Elle entraîne « une envolée des cours en France et en Europe ». Pour autant, la hausse ne se traduira pas forcément (dans l’immédiat) sur le prix des plaquettes en rayon. Les contrats sont en effet négociés une fois par an entre industriels et distributeurs, comme l’explique franceinfo (nouvelle fenêtre). Les prix sont ainsi fixés pour 2024 avant de nouvelles négociations à venir en janvier 2025.

D’autres paramètres pourraient amortir une hausse à venir. Les industriels et les distributeurs pourraient en effet se tourner vers le marché international dans la mesure où dans certaines régions du monde, le prix de la tonne est bien plus bas, rapporte BFM Business . C’est par exemple le cas aux États-Unis ou en Nouvelle-Zélande, où elle est à moins de 6000 euros. La France, qui importait déjà 175.000 tonnes de beurre en 2020 d’après le ministère de l’Agriculture, pourrait ainsi recourir à des importations. 

L’espoir d’une amélioration prochaine de la situation dans les élevages est aussi permis. Une campagne de vaccination comprenant 5,3 millions de doses pour les bovins a démarré le 12 août pour tenter d’endiguer l’épidémie en France. L’arrivée de l’automne pourrait également améliorer les choses en stoppant la prolifération des moucherons responsables de la propagation de la FCO, car ceux-ci ne survivent pas aux températures fraîches.  


G.R.

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