17 millions de Sri-Lankais sont appelés aux urnes ce jeudi pour élire leurs députés, à l’occasion des législatives anticipées convoquées au lendemain de l’investiture du nouveau président Anura Kumara Dissanayaka, élu le 21 septembre 2024. Des élections décisives qui pourraient remodeler le paysage politique du Sri Lanka, deux ans après la faillite qui a conduit à une mobilisation massive, des émeutes et la chute du président Rajapaksa.
Tout l’enjeu pour le président Anura Kumara Dissanayaka, un ancien marxiste reconverti à l’économie de marché, sera de garantir une majorité parlementaire qui permettra à son gouvernement de mettre en œuvre ses promesses électorales. Il avait déclaré vouloir débarrasser le pays de la corruption, accroître la transparence, mais aussi poursuivre les réformes macroéconomiques dictées par le FMI, tout en allégeant le fardeau des plus pauvres.
Vers une nouvelle classe politique ?
Les attentes de la population, confrontée il y a deux ans à la pire crise économique de l’histoire, sont énormes. Si la coalition de Dissanayaka, le Pouvoir populaire national (Jathika Jana Balawegaya) n’obtient pas la majorité, il sera contraint à des alliances et peut-être même une cohabitation avec une figure de l’opposition, représentant les puissantes élites politiques, pourtant largement rejetées lors de la présidentielle, car accusées d’avoir précipité le pays dans la faillite.
Le prochain Parlement pourrait toutefois voir apparaître une majorité de nouveaux visages issus en partie de la société civile, incarnant une vraie alternance politique et un renouvellement de la classe politique sclérosée du pays.
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