
La cour d’appel de Douai a condamné, mardi 16 décembre, le président de la Métropole européenne de Lille (MEL) à une peine de deux ans d’inéligibilité avec exécution provisoire pour abus de confiance et détournement de fonds publics. Damien Castelain (divers droite), 58 ans, a également été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et à 20 000 euros d’amende.
C’est un jugement plus sévère qu’en première instance, où Damien Castelain avait été condamné, en 2024, à un an de prison avec sursis, 20 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, mais sans exécution provisoire à l’époque.
« Conformément aux obligations légales attachées à cette condamnation, M. Damien Castelain est contraint de se démettre de l’ensemble de ses mandats électifs » au sein de la Métropole européenne de Lille, a expliqué la MEL dans un communiqué. Le premier vice-président de cette importante intercommunalité, Eric Skyronka, va assurer l’intérim avant une nouvelle élection du président qui se tiendra en janvier 2026, a ajouté la MEL.
Gérald Darmanin fait part de son « soutien »
Sollicités par l’Agence France-Presse, Damien Castelain et l’une de ses conseils, absents lors du délibéré à Douai, n’ont pas souhaité réagir dans l’immédiat.
Sur X, le ministre de la justice, Gérald Darmanin, qui est par ailleurs conseiller de la MEL pour la ville de Tourcoing, a assuré M. Castelain de son « soutien dans ce moment difficile », mais « sans commenter d’aucune manière une décision de justice », a-t-il tenu à préciser.
Maire de Péronne-en-Mélantois, une petite commune près de Lille, M. Castelain avait été propulsé à la présidence de la MEL en 2014, à la suite d’un accord avec la maire de Lille d’alors, Martine Aubry, présidente sortante de l’intercommunalité, afin d’empêcher l’UMP (aujourd’hui Les Républicains) de s’emparer de la collectivité.




