Le parquet de Mendoza, où est instruite l’enquête contre Hugo Auradou et Oscar Jegou, les deux rugbymen français accusés de viol aggravé en Argentine, a demandé ce vendredi 4 octobre un non-lieu qui sera étudié lors d’une audience fixée au 18 octobre.
Quelques jours après avoir reçu le rapport d’expertise psychologique et psychiatrique de la plaignante, le parquet de Mendoza a décidé d’appuyer la demande de non-lieu formulée par les avocats des deux joueurs du XV de France. Ce rapport avait fragilisé la version de la plaignante, en relevant « une série d’inconsistances et de contradictions qui dessinent globalement un récit peu vraisemblable ».
Son expertise psychologique n’exclut aucunement qu’elle « puisse connaître un mal-être émotionnel, vivant ce qui s’est passé comme traumatique », relèvent les deux experts. Néanmoins, « au sens strict », elle « ne présente pas de symptômes cliniques de stress post-traumatique causé par ce qu’elle dénonce ».
Jeudi, cette dernière a été entendue par une commission législative provinciale, devant laquelle elle a expliqué avoir le sentiment que ses droits étaient bafoués par la justice de son pays, rapporte notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience. Le président de cette commission a ensuite évoqué devant la presse des soupçons de « pression politique » pour clore le dossier en rappelant que l’avocat des rugbymen est le frère du ministre de la Justice de Javier Milei.
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