A l’occasion de son homélie, prononcée jeudi 25 décembre dans la basilique Saint-Pierre de Rome, le pape Léon XIV a notamment dénoncé les conditions de vie des Gazaouïs, après plus de deux ans d’offensives israéliennes dans l’enclave.
Etablissant un parallèle avec la naissance de Jésus dans une étable, qui montre selon lui que Dieu a « dressé sa fragile tente » parmi les peuples du monde, le souverain pontife s’est interrogé : « Comment, alors, ne pouvons-nous pas songer aux tentes de Gaza, exposées pendant des semaines à la pluie, au vent et au froid ? » Depuis plusieurs semaines, des centaines de milliers de Gazaouis font face aux pluies hivernales dans des conditions extrêmes.
Le pape a ensuite fustigé les guerres qui « laissent derrière elles des ruines et des blessures ouvertes ». « Fragile est la chair des populations sans défense, éprouvée par tant de guerres, en cours ou terminées, qui ne laissent derrière elles que ruines et plaies ouvertes », a-t-il dit.
« Fragiles sont les esprits et les vies des jeunes contraints de prendre les armes, qui, sur le front, ressentent l’absurdité de ce qui leur est demandé et le mensonge dont sont imprégnés les discours grandiloquents de ceux qui les envoient mourir », a-t-il poursuivi, avant de prononcer à la mi-journée sa bénédiction urbi et orbi (« à la ville et au monde »).
Malgré la grave crise humanitaire, la trêve entrée en vigueur en octobre à Gaza, bien que fragile, a permis le retour des célébrations festives à Bethléem, berceau du christianisme en Cisjordanie occupée. Des centaines de fidèles se sont massés à l’approche de minuit dans la basilique de la Nativité, comble au point qu’ils étaient nombreux à être assis à même le sol.



