mardi, décembre 16
Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) à Marseille, en octobre 2025.

Le 12 décembre, la région PACA, le département des Bouches-du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille-Provence ont cosigné avec fracas un communiqué de presse dans lequel ils annoncent « la suspension de toute forme ou perspective de coopération avec le MuCEM » et demandent la tenue d’un conseil d’administration « d’urgence ». En cause ? La fin, le 8 décembre, d’un partenariat de mécénat vieux de dix ans entre le musée phocéen et le géant américain des centres de données Digital Realty.

Les activistes propalestiniens de la coalition Divest from Digital Realty avaient mis en cause l’entreprise pour ses liens présumés, par le biais d’un projet de data center, avec le promoteur israélien Mivne Real Estate, qui a été exclu en 2021 du fonds souverain norvégien et de la banque centrale de Norvège par son comité éthique « en raison d’activités liées aux colonies israéliennes de Cisjordanie ». Dans un rapport de 17 pages consulté par Le Monde, Divest from Digital Realty avance que « les innovations technologiques sont en majorité destinées à l’industrie de l’armement, de la répression et de la surveillance et sont utilisées sur les Palestinien·ennes dans le contexte colonial et génocidaire ». Au-delà de ces usages, le collectif dénonce également l’impact environnemental des centres de données, accusés de contribuer à la hausse des émissions de gaz à effet de serre et de faire peser de « graves risques sur les écosystèmes aquatiques ».

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