jeudi, novembre 14

L’homme ne le cache pas. Il se qualifie volontiers de « fasciste » et d’« homophobe ». Il se veut raciste, arabophobe, suprémaciste, colonialiste, annexionniste, révisionniste. Il n’est autre que ministre des finances du gouvernement d’extrême droite israélien. Et gouverneur de la Cisjordanie occupée. Son nom : Bezalel Smotrich.

Il est invité à Paris, le 13 novembre, par l’organisation Israël Is Forever, pour un gala de mobilisation des « forces sionistes francophones au service de la puissance et de l’histoire d’Israël ». Une organisation proche des colons extrémistes israéliens, dirigée par l’avocate franco-israélienne Nili Kupfer-Naouri, laquelle affirme qu’il n’existe pas de population civile innocente à Gaza tout en prônant l’entrave de l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne bombardée et privée de tout.

Qualifié de « criminel de guerre »

Bezalel Smotrich, lui-même colon en Cisjordanie occupée, est celui qui, en 2017 déjà, indiquait trois options possibles pour les Palestiniens : vivre sans droits sous occupation, quitter leur terre, ou se révolter et être éliminés.

Bezalel Smotrich, c’est le ministre qualifié de « criminel de guerre » par le journal israélien Haaretz et qui, en février 2023, appelait à « anéantir » la ville palestinienne de Huwara, en Cisjordanie occupée, après que deux colons y furent tués et que des colons d’extrême droite eurent incendié la ville. Les mêmes colons qui multiplient les massacres notamment depuis 2023.

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Bezalel Smotrich, c’est le ministre déjà invité à Paris en mars 2023 par la même organisation Israël Is Forever, pour rendre hommage au fondateur de l’organisation, Jacques Kupfer [1946-2021], ancien militant du Betar, qui fustigeait les accords d’Oslo et, après l’assassinat par un extrémiste juif israélien du premier ministre Yitzhak Rabin en 1995, qualifiait ce dernier de « traître ».

Bezalel Smotrich déclarait alors à Paris : « Le peuple palestinien est une invention de moins de cent ans. Est-ce qu’ils ont une histoire, une culture ? Non, ils n’en ont pas », et son pupitre arborait une carte incluant non seulement Israël et la Palestine occupée, à l’instar de celle qui fut présentée à l’ONU par Benyamin Nétanyahou, mais aussi le territoire de l’actuelle Jordanie. Pour ce partisan du Grand Israël, l’annexion s’inscrit dans un projet qui transforme la Torah en nouveau document cadastral.

Amputés sans anesthésie

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