samedi, décembre 28

Donald Trump a promis une politique migratoire inédite et très brutale pour son retour aux affaires le 20 janvier.
Une menace prise au sérieux par le Mexique : le gouvernement a annoncé vendredi la mise en place d’un « bouton d’alerte » pour ses ressortissants.

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Le Mexique se prépare à l’arrivée tonitruante de Donald Trump à la Maison Blanche. Devant la menace que fait peser le républicain sur ses ressortissants, le gouvernement a annoncé vendredi la mise en place d’un « bouton d’alerte« . Celui-ci sera intégré à une application que 12 millions de migrants vont être invités à télécharger.

« Si tu te trouves en situation d’arrestation imminente, tu actives un bouton d’alerte qui envoie un signal au consulat le plus proche« , a détaillé le ministre des Affaires étrangères Juan Ramon de la Fuente. Le Mexique dispose d’un réseau d’une cinquantaine de consulats aux États-Unis au service des 12 millions de migrants mexicains au nord du Rio Grande, sans compter les binationaux et les descendants de Mexicains.

« Une invasion »

L’application devrait également envoyer un message aux proches de la personne et au ministère des Affaires étrangères, a ajouté Juan Ramon de la Fuente lors de la conférence de presse matinale de la présidente Claudia Sheinbaum. L’application sera disponible en janvier, a-t-il précisé.

Le Mexique est en contact avec les gouvernements des autres pays de la région d’où partent des candidats au rêve américain, comme le Honduras et le Guatemala, a précisé le ministre mexicain. Une rencontre ministérielle est prévue. Le gouvernement mexicain prépare un document qui insiste sur l’apport des travailleurs mexicains à l’économie américaine, a indiqué la présidente Claudia Sheinbaum. Beaucoup d’entre eux vivent et travaillent sans documents légaux aux Etats-Unis. On estime que les Mexicains installés aux États-Unis auront envoyé au total « près de 66,5 milliards de dollars au pays en 2024, ce qui représentera 3,7% du PIB national », indique la banque BBVA dans un document du 29 août.

Pour le Mexique, la menace que représente le retour aux affaires de Donald Trump est bien réelle. Le milliardaire a qualifié « d’invasion » l’entrée de migrants sans visa aux États-Unis par la frontière entre les deux pays. Il a promis de mettre en œuvre « la plus grande opération d’expulsion (d’étrangers) dans l’histoire des États-Unis » en déclarant l’état d’urgence et en s’appuyant sur l’armée.


T.G.

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