L’armée israélienne a mené ce lundi 23 septembre de nombreuses frappes contre le Hezbollah au Liban.
D’après les autorités libanaises, plus de 490 personnes sont mortes, dont 35 enfants, et plus de 1200 sont blessées.
Israël affirme que figure, dans ce bilan, « un grand nombre de terroristes du Hezbollah ».
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Israël et le Hamas en guerre
Une vague de frappes sans précédent. Israël a mené ce lundi 23 septembre d’intenses frappes aériennes contre le Hezbollah au Liban, dans le sud et l’est du pays. D’après les autorités libanaises, le bilan provisoire est déjà lourd : 492 morts, parmi lesquels 35 enfants et 58 femmes, et plus de 1600 blessés. Ce lundi est d’ores et déjà la journée la plus meurtrière au Liban en près d’un an d’échanges de tirs entre les deux parties en marge de la guerre à Gaza.
Israël affirme viser des cibles du Hezbollah, qui tire des roquettes depuis près d’un an vers le territoire israélien en soutien au Hamas palestinien. 1300 cibles auraient été frappées, a indiqué l’armée israélienne, qui certifie avoir tué « un grand nombre » de membres du Hezbollah. « Parmi les personnes tuées figurent un grand nombre de terroristes du Hezbollah qui se trouvaient à proximité des armements que nous avons ciblés », a déclaré le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’un point presse.
Le numéro 3 du Hezbollah visé ?
En une journée, l’armée a « neutralisé des dizaines de milliers de roquettes et de munitions », a prolongé le ministre de la Défense, Yoav Gallant, estimant que le Hezbollah vivait sa « semaine la plus difficile depuis sa création » en 1982. L’armée a aussi confirmé une « frappe ciblée » à Beyrouth, visant, selon le Hezbollah, son commandant pour le front sud. Ce dernier « va bien » et se trouve « en lieu sûr », a rétorqué le mouvement islamiste libanais.
Reste que les vies des civils inquiètent la communauté internationale. Dans une vidéo, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a recommandé aux Libanais de « s’éloigner des zones dangereuses » dans l’attente de la fin de « l’opération ». Son homologue libanais, Najib Mikati, a dénoncé « un plan de destruction » de son pays, où les écoles resteront fermées mardi. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « très sérieusement inquiet » du nombre de victimes civiles dans le sud et l’est du pays. La communauté internationale redoute que cette escalade entre Israël et le puissant Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, n’entraîne la région dans une spirale incontrôlable.
D’ores et déjà, des milliers de familles ont fui les zones bombardées, selon le ministère libanais de la Santé. Des déplacés du sud affluaient dans la soirée dans la capitale et à Saïda, accueillis dans des structures d’accueil. Du côté d’Israël aussi, les populations ont été appelées à se mettre à l’abri. Car le Hezbollah a affirmé avoir riposté avec des dizaines de roquettes tirées dans le nord d’Israël, précisant avoir visé « les principaux entrepôts » de l’armée dans la zone et une caserne militaire. En début de soirée, les sirènes d’alerte ont retenti à Haïfa, le grand port du nord d’Israël, dont les environs avaient été atteints dimanche pour la première fois par des tirs de roquettes.