Eric Ciotti accuse Laurent Wauquiez de vouloir « détruire » Bruno Retailleau
L’ancien président des Républicains (LR) Eric Ciotti, qui s’est désormais allié au Rassemblement national (RN), a accusé le président des députés de droite, Laurent Wauquiez, de vouloir « détruire » Bruno Retailleau, qui a pris la tête du parti au cours du printemps, après le vote par l’Assemblée du budget de la Sécurité sociale pour 2026.
« Je vois bien que Laurent Wauquiez ne suit qu’un seul objectif : détruire Bruno Retailleau, qu’il considère comme son adversaire interne », a affirmé le député des Alpes-Martimes dans un entretien mis en ligne sur le site du Figaro.
Les Républicains sont apparus très divisés à propos du scrutin de mardi, entre votes pour (18), abstentions (28), et votes contre (3), malgré les virulentes critiques de M. Retailleau envers cette copie budgétaire.
M. Wauquiez, qui s’est abstenu, « a vocation à rejoindre une coalition “socialo-macroniste” », a estimé le président de l’Union des droites pour la République (UDR) et candidat à la mairie de Nice. M. Ciotti a notamment fustigé ce « texte de gauche », « un véritable “quoi-qu’il-en-coûte” politicien : impôts, dépenses supplémentaires, absence de courage, suspension de la réforme des retraites… »
Ces déclarations ont tout de suite été rejetées par l’entourage de Laurent Wauquiez, qui a renvoyé M. Ciotti à son alliance avec le Rassemblement national : « Faut être un sacré guignol pour oser parler d’impôts quand on est soumis à un parti qui a voté 34 milliards de hausses d’impôts main dans la main avec LFI » lors de l’examen du budget de l’Etat, a-t-il réagi auprès de l’Agence France-Presse (AFP).
Eric Ciotti a, en revanche appelé Bruno Retailleau « à rejoindre la coalition » formée par le RN et l’UDR, estimant qu’il « s’est perdu au gouvernement » en tant que ministre de l’intérieur sous Michel Barnier et François Bayrou, « mais a eu une forme de courage en sortant et n’a plus rien à faire avec les complices du PS ».
En vue de la prochaine élection présidentielle, M. Ciotti a également rejeté l’idée de primaire de la droite défendue par Laurent Wauquiez pour désigner un candidat, qui irait du macroniste Gérald Darmanin à Sarah Knafo, eurodéputée du parti d’extrême droite Reconquête. « Tout ceci est grotesque et insincère : c’est de la tactique politicienne pour gêner Bruno Retailleau », a-t-il affirmé.




