jeudi, janvier 2

Le Bilan 2024 de Reporters sans frontières (RSF) révèle un nombre horrifiant de crimes commis par les forces militaires israéliennes à l’encontre des journalistes palestiniens au cours de l’année écoulée. A elle seule, l’armée israélienne est responsable de la mort d’un tiers des journalistes tués dans l’exercice de leurs fonctions dans le monde cette année. En 2024, Israël est également devenu la troisième plus grande prison de journalistes de la planète, avec 41 journalistes palestiniens de Gaza et de Cisjordanie qui croupissent actuellement dans les geôles israéliennes.

En parallèle de cette sombre réalité, un autre assaut, moins spectaculaire, vise les journalistes à l’intérieur du pays : l’offensive menée par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou contre la presse libre et indépendante en Israël. Jusqu’à récemment limitée aux accusations rhétoriques, elle prend corps à travers une série de mesures en cours d’adoption.

En novembre 2023, le ministre des communications, Shlomo Karhi, a accusé le journal libéral Haaretz de « propagande anti-israélienne » sur son compte X, en représailles à la couverture indépendante du journal de la guerre en cours à Gaza. Ces déclarations d’un membre du gouvernement ont contribué à instaurer un climat où l’intimidation, la violence verbale et même physique à l’encontre des journalistes devenaient tolérées. Début juin 2024, après plusieurs mois d’attaques calomnieuses, les locaux d’Haaretz ont été vandalisés par des inconnus à Tel-Aviv.

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Reporters sans frontières a dénoncé cet acte choquant visant un média et ses journalistes. Nous renouvelons cette condamnation et exprimons notre solidarité et notre soutien à Haaretz et à sa rédaction courageuse, au service de l’intérêt général du public, en Israël et bien au-delà. Mais le ministre des communications, Shlomo Karhi, ne s’est malheureusement pas arrêté aux mots. Pour tenter de mettre au pas les rédactions critiques du gouvernement auquel il appartient, il s’en est également pris à leurs finances.

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