dimanche, septembre 22

La France dispose “enfin” d’un nouveau gouvernement, constate El Mundo. Emmanuel Macron a nommé samedi 21 septembre les 39 membres du gouvernement de Michel Barnier, “deux semaines” après la nomination par le président de la République de ce conservateur au poste de Premier ministre, “et plus de deux mois après les élections législatives qui ont laissé l’Assemblée nationale fragmentée et plongé le pays dans le chaos politique”.

“Il a été difficile de constituer ce gouvernement, le premier gouvernement de coalition que la France ait eu”, dévoilé “quelques heures” après une manifestation de plusieurs milliers de sympathisants de gauche samedi après-midi à Paris contre le tandem Macron-Barnier.

Michel Barnier a officialisé son équipe “dans la douleur”, abonde Le Temps. Il aura fallu “deux semaines de négociations avec les différents blocs pour nommer 39 ministres”, dont 17 de plein exercice, souligne de son côté le Washington Post.

“Vulnérabilité”

L’attelage est “marqué à droite”, “plus que le précédent” mené par Gabriel Attal, remarque El Mundo : “la majorité” des ministres représentent ce bloc. Seule prise venue de la gauche : Didier Migaud à la Justice. Et ce en dépit de la première place du bloc de gauche à l’issue des élections législatives en juin. Mais ses représentants “ne souhaitaient pas faire partie” de l’équipe de Michel Barnier, rappelle le journal.

Ce qui marque surtout El Mundo au sujet de la nouvelle équipe, “dont on ne sait pas combien de temps” elle tiendra compte tenu de “l’inhabituelle” instabilité politique que connaît le pays, c’est qu’il s’agit du “gouvernement le plus fragile depuis des décennies”, et même “le plus fragile de la Ve République”.

Le journal souligne que sa durée de vie dépendra du Rassemblement national. “Cet exécutif risque de ne pas durer longtemps et, en réalité, cela dépendra de si [la cheffe de file de l’extrême droite] Marine Le Pen veut ou non le faire tomber, en soutenant la motion de censure annoncée par la gauche.”

Ce gouvernement “est transitoire. […] La grande alternative que nous proposons, nous allons continuer à nous préparer pour permettre à la France de se rebeller”, a réagi Marine Le Pen samedi après l’annonce de sa composition. “Ce ‘nouveau’ gouvernement signale un retour au macronisme par la porte dérobée. […] C’est un gouvernement qui n’a pas d’avenir”, a déclaré Jordan Bardella, président du parti.

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