mardi, septembre 24

Northvolt a enclenché le freinage d’urgence. Lundi 23 septembre, le fabricant suédois de batteries électriques a annoncé le licenciement de 1 600 employés, soit un quart de ses effectifs. Cette mesure radicale est la “conséquence de la restructuration majeure menée à la suite des problèmes financiers de l’entreprise”, explique le quotidien Dagens Nyheter.

Depuis des mois, la saga de ce pionnier des batteries made in Europe, en qui beaucoup d’espoirs avaient été placés, se trouve dans une situation financière critique. Une dégringolade causée par des retards de production considérables, un ralentissement de la demande en matière de véhicules électriques et la concurrence féroce des constructeurs asiatiques, qui dominent le marché des batteries. Échaudé par les retards de production, BMW a annulé, fin juin, un contrat de 2 milliards d’euros avec Northvolt.

“Cauchemar vert”

Les licenciements massifs de Northvolt montrent que l’entreprise lutte actuellement pour sa survie. Le fiasco en matière de production a fait perdre confiance aux investisseurs”, analyse Dagens Industri. Au bord du gouffre, l’entreprise doit désormais “sécuriser une injection de capitaux. Sinon, elle ne se réveillera pas de son cauchemar vert”, alerte le titre économique.

Si celui-ci parle de “cauchemar vert”, c’est parce que Northvolt était jusqu’à maintenant considéré comme le fleuron de l’industrie verte suédoise. En ouvrant en 2021 la première méga-usine de batteries en Europe, l’entreprise est une pionnière, dont le devenir est particulièrement scruté par les constructeurs européens.

Main-d’œuvre étrangère

C’est d’ailleurs cette usine, située dans la ville de Skelleftea, qui devrait payer le plus lourd tribut, avec 1 000 suppressions d’emplois. “Une part importante de la main-d’œuvre de [cette] usine est d’origine étrangère”, précise Dagens Nyheter. Certains sont venus s’installer avec toute leur famille dans cette ville au cœur de la Laponie suédoise.

“De nombreux employés de Northvolt se trouvent en Suède avec des visas de travail et risquent maintenant de devoir quitter le pays s’ils perdent leur emploi et ne peuvent pas en trouver un autre dans les quatre-vingt-dix jours”, souligne la radio publique suédoise Sveriges Radio.

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