Un manège absurde. Une ronde sans fin. Pourquoi expédier des cétacés à l’étranger, aux Canaries, au Japon ou en Grèce, quand ils pourraient rester en France, le temps qu’un sanctuaire voie le jour ? La question obsède Christine Ringuet, présidente de l’association Tilikum’s Spirit, qui défend depuis plusieurs années une issue plus sensée pour les orques et les dauphins de Marineland, à Antibes (Alpes-Maritimes).
Le 29 avril 2024, en réponse à l’appel à manifestation d’intérêt du gouvernement, elle propose une solution : faire du plus grand parc marin d’Europe le premier refuge pour cétacés captifs. Un lieu pensé comme un sanctuaire marin « terrestre », sans spectacle, où les soigneurs continueraient leur travail, où les enfants viendraient apprendre sans exiger des acrobaties. Une transition, en attendant l’ouverture de sanctuaires en mer pour les animaux, qui pourront potentiellement rejoindre ces enclos marins.
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Un projet transposable
Le projet s’appuie sur une collaboration avec l’ONG Sibylline Océans, fondée par des vétérinaires français et espagnols, qui développe justement une structure mobile, flottante, évolutive, dotée d’un hôpital pour accueillir les animaux échoués et captifs. L’idée a du poids. Le rapport 2024 de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) le souligne : « Conserver les orques à Marineland constitue sans dout […] Lire la suite