dimanche, mars 30
Usine de production MANA Nutrition, d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi, afin de prévenir et de traiter la malnutrition aiguë dans le monde, à
Fitzgerald, en Géorgie (Etats-Unis), en mai 2024. Usine de production MANA Nutrition, d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi, afin de prévenir et de traiter la malnutrition aiguë dans le monde, à
Fitzgerald, en Géorgie (Etats-Unis), en mai 2024.

Depuis l’annonce par l’administration Trump de la suspension, puis de l’arrêt de 83 % des programmes d’aide humanitaire et de développement financés par les Etats-Unis, les acteurs de la lutte contre la faim et la malnutrition peinent à prendre la mesure de l’onde de choc. Quelques semaines après les premières annonces, qui ont été en partie attaquées en justice, de premières estimations des impacts émergent, secteur par secteur. Selon une évaluation publiée mercredi 26 mars dans la revue Nature, l’arrêt de cette aide risque de priver 1 million d’enfants d’accès aux traitements vitaux contre la malnutrition, et de provoquer 163 000 morts par an.

Cette estimation, publiée à la veille d’un sommet international à Paris sur la malnutrition, s’appuie sur l’analyse des flux de financements et la mortalité constatée en l’absence de traitement. Si on ajoute à la volte-face américaine la baisse de l’aide publique au développement décidée ces derniers mois par plusieurs pays européens (– 40 % au Royaume Uni, – 34 % en France…), ce sont 2,3 millions d’enfants qui ne seront pas traités, et 369 000 morts infantiles supplémentaires qui seront enregistrées chaque année.

Il vous reste 84.65% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version