jeudi, octobre 31

Le Coq sportif cherche à nouveau des fonds. L’équipementier sportif a annoncé être à la « recherche de solutions de financement », mercredi 30 octobre, par communiqué. « Le Coq sportif fait actuellement face à des tensions financières significatives, notamment en termes de trésorerie, les mois d’octobre et novembre étant particulièrement exposés, comme chaque année, lors de changements de saison des produits », écrit Airesis, sa maison mère suisse, société d’investissement détenue par l’entrepreneur Marc-Henri Beausire.

La situation est telle que « la société a mandaté une banque d’affaires pour l’assister dans la recherche de solutions de financement adaptées ». En mai, deux mois avant le coup d’envoi des Jeux olympiques et paralympiques de Paris (JOP), l’entreprise avait obtenu un prêt de 2,9 millions d’euros du Comité d’organisation de Paris 2024. En juillet, l’Etat, par l’intermédiaire de la Banque publique d’investissement, lui avait accordé un autre prêt d’un montant de 12,5 millions d’euros.

Le Coq sportif, qui avait obtenu d’équiper la délégation française lors des JOP, à la barbe de Lacoste, en 2020, est dans une situation compliquée depuis plusieurs années. Au premier semestre 2024, malgré ce contrat, le groupe a alourdi ses pertes : elles atteignent 18,2 millions d’euros contre une perte de 10,5 millions d’euros au premier semestre 2023, et 28,2 millions d’euros sur l’ensemble de l’année 2023. En 2022, ses pertes s’élevaient à 2 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 139 millions d’euros. En outre, l’entreprise dont l’usine historique de Romilly-sur-Seine (Aube) emploie 170 personnes, est en litige avec la Fédération française de rugby ; elle lui réclame 5,3 millions d’euros d’impayés.

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Airesis, société cotée en Suisse, a averti que « ses résultats 2024 afficheront une perte significative ». Le communiqué pointe aussi l’impact des « investissements substantiels réalisés pour soutenir la visibilité [du] Coq sportif » lors de la tenue des épreuves olympiques et les coûts de restructurations d’une autre marque, Movement. A l’en croire, « ces initiatives (…) fragilisent la situation globale du groupe ».

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