vendredi, octobre 25

Il est temps que le Commonwealth demande « justice » pour l’esclavage subit par de nombreux membres, a affirmé le Premier ministre des Bahamas vendredi aux îles Samoa, dans le Pacifique Sud, où se tient un sommet des pays du Commonwealth.

« Le moment est venu d’engager un véritable dialogue sur la manière de réparer ces erreurs historiques », a déclaré Philip Davis à l’AFP lors de cette réunion qui rassemble les représentants 56 pays du Commonwealth, composé à l’origine d’ex-colonies britanniques et qui s’est ensuite élargi.

De nombreux pays africains, des Caraïbes et du Pacifique souhaiteraient que la Grande-Bretagne, et d’autres puissances européennes, versent une compensation financière pour l’esclavage ou, au moins, fasse amende honorable sur le plan politique.

Ils espèrent que le sommet s’engagera à ouvrir une discussion sur le sujet, un débat que la Grande-Bretagne s’est efforcé jusqu’à présent d’éviter.

« La justice réparatrice n’est pas une conversation facile, mais elle est importante », a déclaré M. Davis à l’AFP.

« Notre histoire est profondément entremêlée, ce qui implique la responsabilité de faire face au passé avec honnêteté ».

« Les horreurs de l’esclavage ont laissé des blessures profondes et générationnelles dans nos communautés, et la lutte pour la justice, et la justice réparatrice est loin d’être terminée », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre Britannique Keir Starmer a jusqu’ici rejeté publiquement les demandes de réparations et ses collaborateurs ont exclu la possibilité de présenter des excuses lors du sommet.

La famille royale britannique, qui a bénéficié de la traite des esclaves pendant des siècles, a également été invitée à présenter des excuses.

« Les demandes de réparations ne se limitent pas à une compensation financière; il s’agit de reconnaître l’impact durable de siècles d’exploitation, et de veiller à ce que l’héritage de l’esclavage soit traité avec honnêteté et intégrité, » a insisté Philip Davis.

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