ARTE – MARDI 9 DÉCEMBRE À 21 HEURES – DOCUMENTAIRE
Désobéir. Face à la rigidité des institutions catholiques, de plus en plus de prêtres font le choix de la désobéissance assumée à leur vœu de célibat. « Pour moi, ce qui est mal, c’est d’obliger à cacher, à exiler, à ne pas être en vérité, explique Marc Fassier, prêtre jusqu’en 2021. Le vrai péché, c’est le péché du mensonge, et là, l’Eglise institue un péché de mensonge. » Marc a été ordonné prêtre en 2004 et a conduit son ministère avec intégrité durant plus de quinze ans. Jusqu’au jour où il fait la connaissance d’Ingrid Marienval lors du baptême de son cinquième enfant. Elle deviendra sa compagne.
« J’ai appris à accueillir mon désir d’aimer et d’être aimé. C’était comme une évidence », explique-t-il simplement. Quand le couple se confie auprès d’un prêtre supérieur du diocèse pour demander conseil, celui-ci n’y va pas par quatre chemins : « On est tous au courant que plus de la moitié des prêtres ont des compagnes, ou des compagnons. C’est une grande comédie. » Certaines études sur le sujet portent même cette proportion à plus de 70 %. « L’Eglise s’enfonce dans une schizophrénie de plus en plus manifeste, analyse Paul Zulehner, prêtre doyen de la Faculté catholique de Vienne, en Autriche. C’est un énorme problème de crédibilité qui coûte beaucoup à sa réputation. Il est urgent de changer. »
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