dimanche, octobre 6

Il a récidivé. En 2017, Emmanuel Macron “a fait voler en éclat le paysage politique français, enterré le bipartisme”. Sept ans plus tard, la dissolution surprise de l’Assemblée nationale a débouché sur une nouvelle explosion, souffle El Mundo, à Madrid.

La majorité relative du président centriste ? Disparue. “Et avec elle, raille The Spectator, ses espoirs de profiter de ces trois dernières années à l’Élysée pour concrétiser cette vision de la France dont il rêvait et qui restera inachevée.”

Les résultats du premier tour des législatives anticipées, le dimanche 30 juin, laissaient présager un possible affaissement d’Ensemble en deçà de la barre des 100 sièges. À la faveur du barrage républicain érigé contre le Rassemblement national, et des désistements tous azimuts, notamment à gauche, l’ancienne majorité présidentielle conserverait finalement entre 152 et 163 sièges sur les 245 glanés lors des législatives de 2022 – selon les estimations à 21 h 45 d’Ipsos-Talan pour France Télévisions.

Coup de poker “partiellement réussi”

En dépit du “coup de tête irresponsable”, comme le journal suisse Le Temps qualifie la dissolution décidée le 9 juin dernier, Emmanuel Macron sauverait les meubles, en somme :

“Le pari lancé il y a un mois, au soir d’une lourde défaite aux européennes (14,6 %), aurait pu se solder par une déroute bien plus importante.”

Mais les résultats provisoires restent une défaite pour le macronisme, relégué en deuxième position derrière le Nouveau Front populaire (NFP). “Une preuve, s’il le fallait, que l’homme qui se croit toujours plus intelligent que les autres ne l’est généralement pas”, grince The Spectator, sous la plume du chroniqueur Jonathan Miller.

Même ton, empreint de colère, dans la Süddeutsche Zeitung, en Allemagne.

“Macron a laissé le vote créer un chaos politique inutile ; la formation rapide d’alliances à gauche a dû le surprendre. Le président n’a pas donné à son groupe centriste un avantage tactique pour préparer les élections et trouver des alliés. Macron se posera en vainqueur et sera célébré comme le conquérant de la droite. Mais en réalité, il doit admettre qu’il s’agissait également d’un vote de colère contre le président – et pas seulement contre l’extrême droite”

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