lundi, décembre 15
Cette photo prise et diffusée par l’Agence Kampuchea Press le 13 décembre 2025 montre de la fumée s’élevant après une explosion dans la province de Pursat, au Cambodge.

Malgré les efforts et les affirmations de Donald Trump, le cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande, en conflit territorial depuis des décennies, n’est pas encore concret. Le ministère de la défense cambodgien a accusé, samedi 13 décembre, l’armée de l’air de son voisin thaïlandais de « ne pas avoir encore cessé [ses] bombardements » sur son territoire.

« Le 13 décembre, les forces armées thaïlandaises ont utilisé deux avions de combat F-16 pour larguer sept bombes » sur plusieurs cibles, a affirmé, sur X, le ministère.

Après un premier épisode de violences en juillet, des affrontements frontaliers dans la semaine entre les deux pays d’Asie du Sud-Est ont fait au moins 20 morts et forcé des centaines de milliers de personnes à fuir de part et d’autre.

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L’accusation cambodgienne de samedi intervient quelques heures après que Donald Trump a assuré que les deux pays d’Asie du Sud-Est avaient accepté de faire taire les armes.

« J’ai eu une excellente conversation ce matin avec le premier ministre de Thaïlande, Anutin Charnvirakul, et le premier ministre du Cambodge, Hun Manet, au sujet de la très regrettable résurgence de leur guerre qui dure depuis longtemps. Ils ont accepté de CESSER tout tir dès ce soir et de revenir à l’accord de paix initial conclu avec moi, et avec eux, avec l’aide du grand premier ministre de Malaisie, Anwar Ibrahim », a ainsi écrit, vendredi soir, le président américain sur son réseau Truth Social. « Les deux pays sont prêts pour la PAIX et la poursuite des échanges commerciaux avec les Etats-Unis d’Amérique », a-t-il ajouté.

La responsabilité du conflit en question

Plus tôt, le premier ministre thaïlandais avait affirmé, après son entretien téléphonique avec Donald Trump, qu’il fallait « annoncer au monde entier que le Cambodge va respecter le cessez-le-feu ». « C’est celui qui a violé l’accord qui doit régler la situation, et non celui qui l’a subi », avait ajouté M. Anutin, qui a dissous vendredi le parlement thaïlandais, ouvrant la voie à des élections début 2026.

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« Le Cambodge a toujours adhéré à des moyens pacifiques pour résoudre les différends », a déclaré pour sa part, samedi, son homologue cambodgien, Hun Manet, dans un message publié sur Facebook. Il a ajouté qu’il avait suggéré aux Etats-Unis et à la Malaisie d’utiliser leurs capacités de renseignement « pour vérifier quelle partie a ouvert le feu en premier » le 7 décembre.

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En juillet, un premier épisode de violences avait fait 43 morts en cinq jours et poussé quelque 300 000 personnes à évacuer, avant un cessez-le-feu sous l’égide des Etats-Unis, de la Chine et de la Malaisie, qui exerce la présidence tournante de l’Association des Etats d’Asie du Sud-Est.

La Thaïlande et le Cambodge, qui se disputent des morceaux de territoire le long de leur frontière tracée pendant la période coloniale française, avaient cosigné le 26 octobre un accord de cessez-le-feu avec le président américain Donald Trump. Mais la Thaïlande l’a suspendu quelques semaines plus tard après l’explosion d’une mine terrestre ayant blessé plusieurs de ses soldats.

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Le Monde avec AFP

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