samedi, septembre 21

En cas de besoin rapide de liquidités et face à un compte courant insuffisamment alimenté, le réflexe consiste souvent à piocher dans son épargne (retirer de l’argent de ses livrets ou d’une assurance-vie, vendre des actions) ou à souscrire un crédit à la consommation. Il existe toutefois une troisième voie moins connue, accessible aux détenteurs de contrats d’assurance-vie : l’avance.

« Cette solution s’apparente à un crédit octroyé par la compagnie d’assurances au titulaire du contrat. L’épargne investie dans l’enveloppe n’est pas touchée », explique Loïc Le Foll, directeur de l’épargne patrimoniale du Groupe AG2R La Mondiale. Ainsi, dans le cadre d’une avance, les sommes ne sont pas désinvesties et continuent de fructifier. De plus, « l’opération ne génère pas de fiscalité (c’est le cas lors d’un rachat partiel), ni de frais de dossier (certains sont parfois facturés pour un crédit bancaire) », souligne Patrick Thiberge, directeur général de MeilleurTaux Placement.

Pour autant, cette option « ne figure pas dans tous les contrats, notamment dans les plus anciens », souligne Jérôme Rusak, conseiller en gestion de patrimoine du cabinet L & A Finance. « Et si la clause a été acceptée par le bénéficiaire désigné par le titulaire, ce dernier devra obtenir son autorisation pour demander l’avance », souligne Simon Mallette, associé de Gefinéo, cabinet de gestion de patrimoine.

Décryptage | Article réservé à nos abonnés Assurance-vie : ces options qui mériteraient d’être mieux connues des épargnants

Le recours à l’avance s’avère pratique pour un épargnant ayant vite besoin de cash et qui sait qu’il aura un décalage de trésorerie. C’est le cas du contribuable obligé de régler un reliquat d’impôt à une date butoir sachant que dans quelques mois une rentrée d’argent est prévue (un héritage, une prime). Ou du propriétaire immobilier devant financer des travaux de rénovation pour un bien immobilier promis à la revente.

Un prêt « in fine »

Les paramètres de l’avance varient selon les assureurs, avec quelques éléments communs. D’abord, les conditions d’octroi ne tiennent pas compte de l’âge du demandeur, ni de son niveau d’endettement, comme c’est le cas pour une demande de crédit. Il n’y a d’ailleurs aucune justification d’usage de la somme à donner. De plus, le délai d’obtention des fonds est rapide, avec un déblocage souvent en quelques semaines, alors que le versement des fonds est bien plus long pour un retrait partiel sur son assurance-vie.

La durée de remboursement est plus courte que celle d’un crédit. « L’assureur accepte de prêter pour un “besoin temporaire de liquidités”, avec un remboursement qui va d’un à trois ans, voire quatre, selon les compagnies », indique M. Mallette. La durée est parfois renouvelable. Et il s’agit presque toujours d’un prêt « in fine » autrement dit remboursable, en capital et en intérêts, à l’échéance.

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