
L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
Laurent dans le vent : quel curieux titre pour des réalisateurs et acteurs de moins de 30 ans. « Dans le vent » : l’expression sent les années 1960. C’était alors être à la mode, dans le coup, branché, stylé, pour user de labels ultérieurs, qui ont eux-mêmes rejoint la malle des anciens écussons du chic, par définition voués à être supplantés.
Laurent dans le vent n’est certes pas le biopic d’un chanteur yéyé à succès. Le film met ses pas dans ceux d’un jeune homme d’aujourd’hui, en rupture de tout. On débarque avec lui comme en apesanteur dans une station de ski hors saison, Les Orres, dans les Alpes. Le premier plan, subjectif, est voué à ses baskets alors qu’elles approchent des pâturages en télésiège ou en parapente. On apprend par bribes peu de choses, mais l’essentiel. Laurent (Baptiste Perusat), quasi trentenaire, solitaire, ne sait quoi faire de sa vie. Petits boulots, dont l’un, dans un supermarché, l’a essoré, au point de le mener dans un hôpital psychiatrique. Il en sort. Sa sœur lui a trouvé un plan d’appartement en montagne, pour qu’il se retape, retrouve du souffle. Que fait-il ? Il flâne au hasard, il baguenaude.
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