mercredi, octobre 9

L’Assemblée nationale a décidé mercredi de relancer deux commissions d’enquête dont les travaux avaient été interrompus début juin par la dissolution: l’une sur les violences sexuelles dans le secteur du cinéma et l’audiovisuel, l’autre sur les « manquements » de la protection de l’enfance.

Les deux propositions de résolutions visant à recréer ces commissions d’enquête ont été adoptées à l’unanimité. « J’espère que c’est de bon augure pour le début de cette mandature », a commenté la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, après le premier vote.

Concernant les violences sexuelles dans le cinéma, l’audiovisuel, le spectacle vivant, la mode et la publicité, « il est impératif que nous poursuivions » le travail entamé en mai, a souligné le député MoDem Erwan Balanant, qui présidait la commission d’enquête avant la dissolution. Ainsi recréée, elle aura pour but « d’émettre des recommandations et des propositions d’évolutions législatives », a-t-il poursuivi.

Cette instance avait été mise en place début mai, après les accusations portées par l’actrice Judith Godrèche contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon. La comédienne, devenue fer de lance du mouvement #MeToo en France, assistait mercredi au vote, dans les tribunes de l’hémicycle.

« Six mois pour produire un électrochoc »

À l’occasion de ses premiers travaux, au printemps, la commission avait par exemple entendu des directeurs de casting, venus plaider pour que la loi interdise toute nudité lors des essais pour recruter des acteurs de cinéma, afin de prévenir les violences sexuelles.

L’autre commission relancée mercredi est celle sur les « manquements des politiques publiques de protection de l’enfance », également créée en mai, à la demande du groupe socialiste, et dont l’arrêt le mois suivant avait laissé un goût amer aux associations et professionnels du secteur.

« Nous avons maintenant six mois pour produire un électrochoc et mettre l’État et les collectivités face à leurs responsabilités », a commenté après le vote la socialiste Isabelle Santiago, qui était rapporteure de la précédente commission.

Face à un « système à bout de souffle marqué par des carences de personnels, des contrôles insuffisants et des financements qui n’atteignent pas leurs objectifs », « l’exécutif devra nous apporter des réponses rapidement », a-t-elle plaidé dans un communiqué.

Article original publié sur BFMTV.com

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