L’enveloppe pour l’hôpital au cœur des inquiétudes
Hausse des franchises médicales, limitation des arrêts maladie, taxe sur les complémentaires santé… On ne compte plus les mesures d’économies sur la santé susceptibles d’embraser les débats budgétaires, alors que les députés planchent en séance publique, depuis mardi 4 novembre, sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Mais il est un sujet qui pèse plus que les autres, ne cessent de rappeler les acteurs du système de soins : le budget de l’hôpital et de la médecine de ville, que résume un acronyme en cinq lettres, l’Ondam, pour objectif national de dépenses d’assurance-maladie, est au cœur des inquiétudes. Quand bien même l’exécutif a tenté, ces derniers jours, de donner quelques gages, en promettant 1 milliard d’euros supplémentaires en direction de l’hôpital, notamment.
La ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, l’a précisé, mardi, devant les députés : ce milliard sera « à répartir entre l’hôpital, le médico-social et France Santé [soit le projet du premier ministre, Sébastien Lecornu, de labellisation de 5 000 lieux pour accéder aux soins] ».
Mais dans l’Hémicycle, l’enveloppe initiale prévue par le gouvernement pour 2026 est fortement contestée : avec une évolution fixée à + 1,6 % – un niveau historiquement bas –, cet Ondam, qui atteint 270,4 milliards d’euros, apparaît bien en deçà de l’évolution dite « naturelle » des dépenses de santé, de + 4 % environ, du fait, notamment, du vieillissement de la population et de l’augmentation du nombre de malades chroniques. L’article 49 du PLFSS, qui traite du sujet, a été retoqué en commission des affaires sociales, le 31 octobre. Il doit encore être examiné en séance publique.














