vendredi, novembre 29

A Sour (Tyr), dans le sud du Liban, des centaines de familles ont regagné leurs maisons dévastées après le cessez-le-feu, mais les raids israéliens rendent certains quartiers inhabitables. L’aviation israélienne s’est acharnée depuis septembre sur cette ville côtière de 120 000 habitants dont les sites antiques sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Des quartiers entiers ont été gravement endommagés ; des centaines de logements ainsi que des infrastructures vitales ont été détruites.

Le maire, Hassan Dbouq, affirme à l’AFP que « plus de cinquante immeubles de trois à douze étages ont été entièrement détruits par les frappes », et des dizaines d’autres endommagés jusqu’à 60 %. « On peut dire qu’aucune maison n’a été épargnée », souligne-t-il. Les rues de la ville étaient embouteillées, jeudi, avec le retour de centaines d’habitants, mais tous les commerces et les restaurants restent fermés. Selon le maire, « il n’y a plus d’électricité dans les quartiers les plus touchés par les frappes israéliennes ». Le 18 novembre, une frappe israélienne avait ciblé l’office des eaux, détruisant le bâtiment et tuant deux employés. La frappe a privé d’eau 30 000 abonnés dans la ville et ses environs, explique le président de l’Office, Walid Barakat.

Elle a également détruit des pompes à eau et leur réseau de canalisations. « Il n’y avait ici ni roquettes ni rampes de lancement. C’est une infrastructure publique vitale visée par l’agression israélienne », dénonce M. Barakat. La reconstruction prendra de trois à six mois, estime-t-il.

Partager
Exit mobile version